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Avec le traitement lumineux, la lutte des ovins se prépare quatre mois plus tôt

Le désaisonnement lumineux est une technique intéressante pour réussir les luttes de printemps, néanmoins son application demande une rigueur technique et du matériel adapté.

Cette méthode autorise des luttes naturelles de printemps pour des brebis de race saisonnées.
Cette méthode autorise des luttes naturelles de printemps pour des brebis de race saisonnées.
© Ciirpo

« Une intensité lumineuse de 200 lux au niveau des yeux des brebis »

Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo
Laurence Sagot, Institut de l’élevage/Ciirpo © Ciirpo
Le traitement lumineux consiste à faire croire aux brebis que c’est l’automne. Elles entrent alors naturellement en saison sexuelle. Mais, pour cela, il faut modifier le photopériodisme naturel au minimum 120 jours avant l’introduction des béliers. Car c’est l’alternance de jours longs puis courts qui déclenche la venue en chaleur des brebis. Le protocole du traitement lumineux commence par des brebis en bergerie. Un éclairage spécifique est appliqué pour simuler des jours longs pendant au moins 70 jours. Cette période ne doit pas démarrer avant le 1er novembre. La bergerie est éclairée pendant 16 heures consécutives. Un aménagement électrique spécifique est indispensable car une importante luminosité est nécessaire. L’utilisation de néons blancs ou de lampes à LED est fortement conseillée car peu consommateurs d’électricité.

Des jours courts pour simuler l’automne

Un jour court correspond à 12 heures de lumière maximum. La période de jours courts doit durer 50 jours minimum. Elle se fait naturellement si elle démarre avant la mi-mars. Dans ce cas, les brebis peuvent donc être remises à l’herbe car la durée du jour ne dépasse pas 12 heures. Si elles sont en bergerie, attention de bien respecter un temps d’extinction totale de 12 heures sans lumière parasite. Pour des mises en lutte après le 15 avril, un ajout de mélatonine ou bien la réalisation du noir complet de la bergerie pendant 8 à 12 heures (souvent difficile à réaliser) est obligatoire.

Laurence Sagot

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