160 000 béliers recensés en France
Près de la moitié des béliers utilisés par éleveurs sont de race bouchère et résistants à la tremblante.
40 800 éleveurs ont déclaré leurs béliers en 2014. Le dispositif, mis en place en 2012 pour connaître le niveau de résistance à la tremblante classique du cheptel national et mieux comprendre l’utilisation de la voie mâle dans les élevages est monté en charge. Ce recensement, réalisé en même temps que le recensement annuel des animaux lié au règlement identification, a reçu un taux de réponse de 80 % pour les cheptels de plus de 100 brebis.
159 709 béliers ont été déclarés. 42 % étaient de races bouchères, qui restent prédominantes pour la voie mâle. Suivent les races laitières, qui représentent 25 % des béliers déclarés. Assez peu de béliers de races rustiques sont utilisés (12 %) car les éleveurs utilisent le plus souvent ces races comme support femelle en croisement avec des béliers bouchers. Par ailleurs, une partie d’entre eux utilisent l’insémination artificielle pour leur renouvellement en race pure. Pour ces trois grandes catégories de races, 38 % des béliers utilisés par les éleveurs sont originaires d’un organisme de sélection.
Des béliers achetés en majorité en local
Les éleveurs achètent majoritairement leurs béliers au niveau local : dans leur département ou un département voisin. Cependant, certaines zones comme la Saône-et-Loire, la Côte-d’Or ou l’Allier par exemple, ayant une forte tradition d’élevage et de sélection des principales races bouchères, sont notamment exportateurs de races comme le Mouton Charollais ou l’Ile-de-France.
Concernant la résistance à la tremblante, plus de la moitié des béliers déclarés avaient un génotype connu vis-à-vis de ce caractère. 46 % ont été déclarés résistants, et cette proportion s’élève même à 89 % chez les sélectionneurs, tandis que moins de 1 % porte l’allèle de sensibilité. Suite à dix années d’engagement dans le programme national d’amélioration génétique pour la résistance à la tremblante, les sélectionneurs ne diffusent que des béliers résistants ce qui explique que leur proportion augmente d’année en année. Hors sélectionneurs, le génotype des béliers pour ce caractère est beaucoup mieux connu dans les races laitières (86 % de génotypes connus) que dans les races allaitantes (50 % seulement). L’existence du contrôle laitier simplifié, le suivi technique et l’insémination artificielle ont permis de mieux diffuser la sélection sur ce critère de résistance dans les élevages.