#OrigineConnue – Le lait et la viande qui n’ont pas peur de dire d’où ils viennent
Les industriels de l’agroalimentaire doivent indiquer l’origine du lait et de la viande qu’ils mettent en œuvre dans la fabrication de leurs produits transformés. En théorie, le décret est en vigueur depuis le 1er janvier. Une période de trois mois de « tolérance » a permis à l’industrie agroalimentaire de mettre aux normes l’affichage sur les emballages. Depuis le 1er avril, le consommateur doit être informé de l’origine du lait de son flanc au caramel et de la viande de ses raviolis.
Mais en pratique, dans plus d’un cas sur 2, l’industrie alimentaire « s’obstine à maintenir l’opacité sur l’origine des ingrédients qu’elle utilise », dénonce l’UFC-Que Choisir. Un produit sur 5 ne mentionne pas la moindre origine des ingrédients, constate l’association de consommateurs, qui demande aux pouvoirs publics des contrôles et des sanctions pour les produits non-conformes.
Transparence de l'étiquetage
Pourtant, certains industriels ont déjà adopté les bonnes pratiques d’étiquetage. Pour valoriser la démarche de ces bons élèves, Jeunes Agriculteurs lance la campagne #OrigineConnue. Depuis deux ans, l’organisation milite pour la « traçabilité des produits à travers les campagnes Lait et Viande de Nulle Part ». Poursuivant dans cette logique, le réseau Jeunes Agriculteurs va désormais enquêter dans les grandes et moyennes surfaces, ainsi que dans la restauration collective, afin d’effectuer les vérifications de l’application du décret sur l’étiquetage de l’origine du lait et de la viande. Le syndicat veut faire savoir quels établissements jouent le jeu. Si un produit sur 5 n’informe pas correctement le consommateur, une liste positive de produits « origine connue » peut aider à s’y retrouver et gagner du temps. La transparence vaut bien une petite récompense !