« Nous Paysans », le rap qui dénonce l’accaparement des terres agricoles
Résultat d’une collaboration artistique, le Collectif Drômois des Bouffons Anonyme et le rappeur de Haute-Loire, l’Altiligérien ont sorti un clip de Rap, « Nous paysans ». Dans une vidéo de 7 minutes, ce rap entend dénoncer l’accaparement des terres agricoles et les difficultés que certains jeunes agriculteurs peuvent rencontrer pour s’installer.
Résultat d’une collaboration artistique, le Collectif Drômois des Bouffons Anonyme et le rappeur de Haute-Loire, l’Altiligérien ont sorti un clip de Rap, « Nous paysans ». Dans une vidéo de 7 minutes, ce rap entend dénoncer l’accaparement des terres agricoles et les difficultés que certains jeunes agriculteurs peuvent rencontrer pour s’installer.
« C’est qui qui empêche les jeunes de s’installer pour nourrir le monde ? C’est mon voisin Charlie ! ». « Nous paysans nous protégeons la terre, les gros exploitants lui font la guerre ». Un clip de rap Nous paysans fait du bruit dans la Haute-Loire.
A l'initiative : Les Bouffons anonymes qui ne sont pas à leur coup d’essai. Par le passé, ce collectif drômois a déjà réalisé des vidéos, toujours avec une forme humoristique, sur des sujets sérieux comme la construction d’un complexe aquatique à Crest dans la Drôme. « Certains de nos adhérents sont en Haute-Loire. Nous avons été contactés par un agriculteur altiligérien qui a du mal à s’installer, notamment avec l’accaparement des terres par des grosses exploitations », détaille un membre du collectif dans l'Eveil.
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16 000 vues en un mois
Avec plus de 16 000 vues en un mois, les rappeurs parodient les petits agriculteurs, en racontant les difficultés rencontrées par ces derniers, en particulier les néoruraux. Un rap engagé contre l’agrandissement des exploitations agricoles.
Un clip tiré de l'expérience de candidats à l'installation agricole paysanne
À la fin du clip, ses auteurs indiquent qu’il « est tiré de l’expérience de candidats à l’installation agricole paysanne ». Affirmant que le « dysfonctionnement lié à l’agriculture de type “exploitation monoculture intensive“ s’inscrit dans un système au niveau national et mondial », ils estiment que les agriculteurs sont en réalité « bloqués dans un engrenage ». Et les artistes de préciser que leur musique s’inscrit davantage dans une démarche antisystème qu’anti-agriculteur.
Le choix du Rap est un choix conscient destiné à attirer un public de plus en plus large. Le rappeur de Haute-Loire et le collectif affirment vouloir utiliser ce genre musical pour égratigner "un système à toujours vouloir plus", sans condamner personne.
Sur les 7 minutes de clip, la moitié met en avant des propositions promues par les artistes comme des solutions pour développer une agriculture respectueuse, régénératrice du vivant et de la terre.
Parmi elles :
- « redéfinir ensemble en profondeur le modèle agricole que nous voulons (et donc de notre société !) »
- « accompagner plus de paysans à s’installer, en valorisant le prix de leurs produits et de leur niveau de vie »
- « supprimer les aides PAC à la surface pour les verser à l’emploi »
- « Créer des groupements fonciers agricoles gérés par des citoyens »
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