Des vaccins FCO aussi chers en ovin qu’en bovin
La fédération nationale ovine (FNO) pointe une situation injuste : les éleveurs ovins payent aussi cher que les bovins pour avoir accès au vaccin contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), ainsi que pour les tests PCR.
Dans un contexte sanitaire compliqué avec une nouvelle souche de FCO sérotype 8 qui circule depuis août 2023, les éleveurs ovins ont subi des pertes importantes dans leurs exploitations (mortalité, animaux malades). Les prix des analyses PCR pour confirmer le diagnostic sont identiques pour un bovin ou un ovin, alors qu’une brebis compte pour 0,15 UGB quand une vache représente 1 UGB.
Dans sa feuille de route des enjeux politiques de 2024, la fédération nationale ovine estime qu’une « veille sanitaire active doit être mise en place pour suivre de près l’évolution de la FCO sérotype 3 qui a commencé à circuler aux Pays-Bas en octobre 2023. Il est crucial d’anticiper la recherche sur un vaccin efficace (qui n’existe pas aujourd’hui) et d’avoir des réponses adéquates pour se préparer à sa circulation sur le territoire français. » Pour le syndicat ovin, « les prix des analyses PCR doivent être revus selon le nombre d’UGB. » Michèle Boudoin, la présidente de la FNO, complète : "il existe sur le marché d’autres vaccins, moins chers, mais ceux-ci ont des interférences négatives avec d’autres molécules utilisées dans les soins aux ovins, mettant en péril la santé de nos brebis. Ce ne sont donc pas des pistes viables."
La FNO diffuse auprès de ses éleveurs ovins un questionnaire sur la situation sanitaire en élevage afin de dresser un panorama le plus exhaustif possible et avoir ainsi des arguments solides face aux pouvoirs publics.