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Ecophyto 2030 : les discussions se poursuivent sans les ONG

Après la mise en pause du plan Ecophyto, les discussions se poursuivent pour faire évoluer les indicateurs de suivi de l’utilisation des phytos. En désaccord avec la manière de faire, plusieurs ONG environnementales ont quitté la réunion du Comité d’orientation et de suivi (COS) du plan Ecophyto du 12 février.

Pulvérisateur dans une parcelle de blé
Le gouvernement a réaffirmé l’ambition d’Ecophyto 2030 de réduire de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires d'ici à 2030.
© Pixabay

La mise en pause du plan Ecophyto, mesure prise par le gouvernement pour tente d’apaiser la colère des agriculteurs, a suscité celle des ONG environnementales qui y voit un coup de canif dans le contrat passé avec la société pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Un Comité d’orientation et de suivi (COS) du plan Ecophyto était justement organisé le 12 février. Pour montrer leurs désaccords, les associations environnementales (France nature environnement, Générations futures, WWF France, Fondation pour la nature et l’homme…) ont quitté la table de la discussion dès le début de la réunion.

 

La baisse de 50 % d’utilisation des produits phyto d’ici à 2030 réaffirmé

À l’issue de la réunion, le gouvernement a réaffirmé l’ambition d’Ecophyto 2030 de réduire de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires d'ici à 2030. Les discussions ont surtout porté sur les indicateurs de suivi de l’utilisation des phytos par les agriculteurs. Le gouvernement a précisé que l’indicateur français Nodu (nombre de doses unités) continuerait à être mesuré et rendu public.

D’autres indicateurs devraient le rejoindre, notamment pour prendre en compte la toxicité des produits. C’est ce que permet l’indicateur européen HRI qui permettra notamment de comparer les pays de l’Union européenne. La réunion a laissé en suspens l’arbitrage sur l’indicateur qui sera choisi pour mesurer l’objectif de 50 %. Il devrait être rendu avec le Salon de l’agriculture.

Lire aussi | « La colère est toujours vive » prévient Arnaud Rousseau avant le salon de l’Agriculture

Le gouvernement a également précisé que l’Anses conservait ses prérogatives mais que son travail s’inscrivait dans le cadre européen afin d’éviter les surtranspositions françaises sur les interdictions de molécules.

250 M€ pour rechercher des alternatives aux phytos

Comme annoncé déjà en novembre, le gouvernement a rappelé qu’une enveloppe de 250 millions d’euros avait été votée dans le cadre de la loi de finances 2024 pour financer la recherche de solutions alternatives aux produits phytos de synthèse. 146 M€ de cette enveloppe seront dédiés au déploiement de solutions alternatives de protection des cultures en vue du retrait de substances actives à échelle européenne.

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