Orge de printemps : « J'obtiens une marge brute plus élevée en la semant à l'automne »

« Jusqu'ici, je semais la moitié de mes orges de printemps à l’automne chaque année. Cette campagne, je vais essayer de tout semer en novembre et décembre car, parmi les orges, ce sont celles de printemps semées à l’automne qui dégagent les meilleures marges depuis des années grâce au gain de rendement. Je produis aux alentours de 15 quintaux par hectare (q/ha) en plus par rapport aux orges semées au printemps. En qualité, je ne vois pas de différence. Je réalise les semis en novembre, voire début décembre. J’évite de semer entre la mi-décembre et la mi-janvier. Le sol est trop humide, la température trop basse et les jours trop courts pour un bon développement.

Depuis 2016, année de mon installation, je n’ai jamais connu de dégâts de gel(1). J’estime que l’orge de printemps RGT Planet semée à l’automne résiste aussi bien au froid que des orges d’hiver. Elle est cultivée après un blé tendre, avec un couvert à l’interculture composé de moutarde et phacélie. À 400 grains par m² avec de la semence de ferme au lieu de 300 à 330 grains par m² au printemps, le semis est réalisé quand la météo s’annonce bonne et sur un sol bien ressuyé. Au préalable, le couvert est détruit au déchaumeur à dent et au glyphosate (pour gérer les chardons).

Le désherbage se limite à un traitement antidicotylédone au printemps, parfois associé à un antigraminées (Axial Pratic). Grâce à ma rotation diversifiée, mes parcelles sont plutôt propres en termes d’adventices. Deux fongicides sont appliqués, comme sur orge d’hiver (un seul en orge semée au printemps), ainsi qu’un régulateur de croissance. Généralement, en termes de fertilisation, j’apporte 150 unités d’azote contre 110 à 120 sur les orges semées au printemps. Avec mon cousin, j’ai monté une ETA qui fait les travaux en commun sur les deux exploitations agricoles. »