Conseil stratégique phytosanitaire : le dispositif définitivement abandonné dans sa forme actuelle
Parmi les mesures prises par le gouvernement Attal pour répondre à la colère des agriculteurs figure la suppression du conseil stratégique phytosanitaire.
Parmi les mesures prises par le gouvernement Attal pour répondre à la colère des agriculteurs figure la suppression du conseil stratégique phytosanitaire.
La suppression du conseil stratégique phytosanitaire (CSP) figure parmi la vingtaine de mesures prises par le gouvernement de Gabriel Attal pour répondre à la colère des agriculteurs. Matignon précise dans une note de synthèse publiée le 1er février que la mesure est abandonné « dans sa forme actuelle ».
Dans ce document, Matignon précise que le gouvernement s’engage « à travailler à un conseil réformé, simple et sans surcharge administrative ». De source syndicale, le conseil stratégique pourrait être fusionné avec Certiphyto, qui se verrait renforcé. Fin décembre, le gouvernement avait déjà retardé le calendrier d’entrée en vigueur de l’obligation de fournir l’attestation de conseil stratégique lors d’une demande de renouvellement du Certiphyto, qui devait entrer en vigueur en 2024.
Constat d’échec de la mise en œuvre du conseil stratégique phytosanitaire sur le terrain
Conséquence de la loi de séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires, donc l’échec a été mis en avant par un rapport parlementaire de juillet dernier, le dispositif prévoyait que toutes les exploitations réalisent deux conseils stratégiques phytosanitaires par intervalle de cinq ans, avec au moins deux ans et maximum trois ans entre chaque conseil. Le renouvellement du Certiphyto devait être conditionné à la réalisation du CSP.
« Trois ans après l’entrée en vigueur de la réforme, le déploiement du conseil stratégique reste limité sur le terrain », constatait pour sa part le ministère de l’Agriculture dans un communiqué du 29 décembre. En cause, un développement « insuffisant » de l’offre de conseil à destination des agriculteurs en matière d’utilisation des produits phytosanitaires et une « faible anticipation de l’obligation ».