Loire-Atlantique
Serres attaquées par Les Soulèvements de la Terre : pourquoi Légumes de France se portera partie civile ?
Légumes de France a réagi à l’attaque des parcelles expérimentales en pays nantais en indiquant qu’il se joint à la Fédération des Maraîchers dans son dépôt de plainte, en se constituant partie civile.
Légumes de France a réagi à l’attaque des parcelles expérimentales en pays nantais en indiquant qu’il se joint à la Fédération des Maraîchers dans son dépôt de plainte, en se constituant partie civile.
[Mise à jour le 13 juin à 10h avec la pétition co-lancée avec le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France]
Suite à l’attaque d’une exploitation de muguet et des parcelles de serre expérimentales de salades Maraîchers nantais par des militants écologistes des Soulèvements de la Terre le dimanche 11 juin, Le syndicat Légumes de France a lui aussi réagi, le lendemain dans la soirée, assurant apporter tout son soutien au producteur maraîcher attaqué et indiquant qu’il s’associe à la Fédération des Maraîchers Nantais dans son dépôt de plainte, « en se constituant partie civile ». Il demande en outre à Marc Fesneau et Gérald Darmanin, les ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur, la « dissolution immédiate des extrémistes « verts » des Soulèvements de la Terre ».
Légumes de France dénonce une action au « comble de la bêtise, de l’ignorance et du ridicule » qui a détruit des recherches sur les solutions palliatives aux phytos. Des dégâts qui retarderont les programmes liés notamment à des appels à projets régionaux. De plus, la destruction de tableaux électriques et de systèmes de goutte à goutte a provoqué d’importantes fuites et pertes d’eau, regrette-t-il aussi.
« Sont-ils les tenants d’une agriculture du début du XXe siècle ? »
Légumes de France s’interroge sur le pourquoi et l’utilité de cette action : « Quel est le but politique de provoquer des dégâts et de mettre en péril une production installée dans le paysage économique depuis plus de 500 ans et très ancrée socialement et culturellement en pays Nantais ? (…) Quelles sont les cibles inavouées de ces extrémistes pseudo écologistes en dénonçant l’agro-industrie ? Détruire la filière maraîchère productrice entre-autre de 90 % des tomates françaises, la solution la plus respectueuse de la consommation en eau, la moins consommatrice d’énergie et de pesticides, celle qui assure à ses salariés les meilleures conditions de travail (station debout, transports de charges automatisés…), justement parce que sous serres fermées ? (…) Sont-ils les tenants d’une agriculture du début du XXe siècle, épuisante, extrêmement gourmande en eau et totalement inapte à fournir en qualité et surtout en quantité les légumes consommés en France ? »
Pétition contre Les Soulèvements de la Terre
Le même jour, le 12 juin, Légumes de France et le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France ont lancé sur la plateforme change.org une pétition “Stop aux "Soulèvements de la terre" - Lettre ouverte à Gérald Darmanin”.
Dans cette pétition, déjà signée par plus de 500 personnes le 13 au matin, les deux organismes interpellent Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour lui demander la dissolution de l’organisation militante et la mise en place de sanctions réelles contre ce genre d’action et ceux qui les encouragent.
« Monsieur le Ministre : quand la dissolution des Soulèvements de la terre sera-t-elle effective ? Quand des poursuites seront engagées contre tous ceux qui profitent de leur aura médiatique pour inciter à s’en prendre aux biens et aux personnes ? Qu’allez-vous faire pour protéger les agriculteurs et leurs outils de travail face à ces menaces ? (…) Si l'Etat et les forces de l’ordre ne sont plus capables d’assurer notre protection et celles de nos exploitations, faudra-t-il, comme tous ces mouvements anarchistes, se mettre en marge de la République et organiser nous-mêmes la défense de nos fermes ?! »