La dissolution des Soulèvements de la terre prononcée en Conseil des ministres
Gérald Darmanin a présenté ce 21 juin le décret visant à dissoudre le collectif écologiste impliqué notamment dans les mouvements contre la bassine Sainte-Soline et la serre expérimentale des maraichers nantais.
Gérald Darmanin a présenté ce 21 juin le décret visant à dissoudre le collectif écologiste impliqué notamment dans les mouvements contre la bassine Sainte-Soline et la serre expérimentale des maraichers nantais.
Le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre (SLT) a été dissous mercredi 21 juin en Conseil des ministres, annonce le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
« Sous couvert de défendre la préservation de l'environnement », « Soulèvements de la Terre incite à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence », justifie le gouvernement dans le décret de dissolution, en listant une série d'actions du collectif ayant entraîné des « destructions matérielles » et « des agressions physiques contre les forces de l'ordre ».
Comme le souligne le décret de dissolution des « Soulèvements de la terre » présenté en Conseil des ministres, « aucune cause ne justifie les agissements particulièrement nombreux et violents auxquels appelle et provoque ce groupement. » pic.twitter.com/Tao0YCiKc4
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 21, 2023
Gérald Darmanin l'annonçait depuis le 28 mars
Pour rappel le ministre de l’Intérieur avait annoncé dès le 28 mars dernier vouloir dissoudre le collectif. Une annonce intervenant quelques jours après la manifestation contre le projet de retenue d’eau de Saint-Soline dans les Deux-Sèvres.
Depuis cet épisode, Les Soulèvements de la Terre s’est notamment illustrée en dégradant le 11 juin dernier une serre expérimentale de la Fédération des maraîchers nantais.
Le 12 juin, Légumes de France et le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France avaient lancé une pétition « Stop aux Soulèvements de la terre » pour demander sa dissolution à Gérald Darmanin.
La FNSEA a appelé l'Etat à intervenir
Dans un entretien paru dans Le Point, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, avait appelé quelques jours plus tard l’Etat à agir contre le mouvement.
À la tête de la FNSEA, Arnaud Rousseau est colère, et s’exprime pour la première fois depuis les saccages des Soulèvements de la Terre près de Nantes. Aucune interpellation n'a eu lieu : il enjoint l'Etat d'agir. « L’impunité conduit à la guerre civile » https://t.co/ThxhM3UEq5…
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) June 15, 2023
La Confédération paysanne soutient Les Soulèvements de la Terre
Dans un communiqué, la Confédération paysanne a de son côté apporté son soutien au mouvement. « Le mouvement des Soulèvements de la Terre a contribué en l’espace de deux ans à visibiliser davantage la nécessité vitale de protéger la terre des activités humaines destructrices. Préserver le vivant et lutter contre l’agro-industrie sont des objectifs que nous partageons avec ce mouvement », écrit le syndicat agricole dans son communiqué.
« Dissolution ou non, les questions soulevées par les mouvements sociaux et écologiques ne disparaîtront pas par enchantement », poursuit la Confédération paysanne.
« Appel aux Soulèvements de la Terre - Ce qui repousse partout ne peut être dissous » réagit de son côté le mouvement activiste dans un communiqué se targuant d’avoir déjà établir un « réseau fort de 100 000 membres déclarés, engagés dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats ».
Le mouvement appelait dès hier à des rassemblements devant les préfectures ce mercredi 21 juin et mercredi 28 juin alors que 18 personnes du mouvement ont été arrêtées hier dans plusieurs lieux différents, affirme SLT.