Réserves d'eau : de nouvelles conditions adoptées dans le bassin Adour-Garonne
Le 25 avril, les membres du Comité de bassin Adour-Garonne ont adopté des règles de conditionnalité en cas de mise en place de nouvelles retenues de substitution dans le bassin. Ces règles reposent notamment sur l’engagement des agriculteurs bénéficiaires de l’eau à mettre en place des pratiques d’agroécologie.
Le 25 avril, les membres du Comité de bassin Adour-Garonne ont adopté des règles de conditionnalité en cas de mise en place de nouvelles retenues de substitution dans le bassin. Ces règles reposent notamment sur l’engagement des agriculteurs bénéficiaires de l’eau à mettre en place des pratiques d’agroécologie.
Le stockage de l’eau fait l’objet actuellement d’un débat nourri et a donné lieu à des manifestations dans les Deux-Sèvres et la Vienne. Dans ce contexte, le président du Comité de bassin Adour-Garonne, Alain Rousset, a annoncé l’adoption de règles de conditionnalité en cas de mise en place de nouvelles retenues de substitution dans le bassin. Un communiqué de presse du 27 avril précise que la décision a été actée en Comité de bassin « après cinq mois » de discussions entre « l’État, les collectivités territoriales, les associations de protection de la nature et de consommateurs, les acteurs économiques ». Les mesures ont été actées avec 82 votes pour, 14 abstentions et 3 votes contre. Le communiqué ajoute que « ces règles reposent sur une gouvernance publique de la mise en œuvre de ces projets, de transparence sur la destination des volumes, et sur l’engagement des agriculteurs bénéficiaires de l’eau à mettre en place des pratiques d’agroécologie (…) et enfin à veiller au remplissage des retenues depuis les rivières ».
👉Accord sur les conditionnalités du stockage de l’eau dans le Grand Sud-Ouest, le Comité de bassin vote oui pour
— Agence de l'eau Adour-Garonne (@Adour_Garonne) April 28, 2023
✅gouvernance publique de la mise en œuvre des projets
✅transparence sur la destination des volumes
✅engagement des agriculteurshttps://t.co/URHno7bEHP
Stratégie de sobriété
Lors de la séance plénière du 25 avril, le préfet de la région Occitanie et préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne, Pierre-André Durand, a fait un point sur la situation hydrologique. « La sécheresse hivernale succède à la sécheresse estivale », indique le communiqué, et « le remplissage des retenues est inférieur de moitié par rapport à l’année 2022 ». Alain Rousset a également fait adopter une « stratégie de sobriété de l’eau avec une réduction de 10% des prélèvements pour l’ensemble des usages », indique encore le communiqué. L’agence de l’eau lance ce 2 mai un « appel à projets sur les économies d’eau pouvant être mises en œuvre immédiatement par les collectivités ou les acteurs économiques ».
Pacte de transition agroécologique
L’annonce intervient à la suite de la signature d’un pacte de transition agroécologique le 25 avril, par des acteurs représentant les pouvoirs publics, les chambres d’agriculture et la coopération agricole des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Ce pacte vise notamment à « atteindre l’objectif de 70% de masses d’eau en bon état en 2027 », à « restaurer les équilibres dans les bassins versants » en mobilisant « un mix de solutions à hauteur de 850 m3 d’eau » et enfin à « contribuer à une agriculture productive (…) alliant préservation de l’environnement et rentabilité pour l’ensemble des acteurs des filières ».
« Le renforcement des moyens d’intervention des Agences va permettre de financer des projets indispensables pour préparer l’avenir », peut-on lire dans le communiqué.