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Salon de l’agriculture 2022
Le crédit carbone pourrait rapporter jusqu’à 90 euros la tonne aux agriculteurs

La rémunération du stockage du carbone peut rentrer dans le modèle économique d’une exploitation agricole à travers la vente de crédits carbone ou une prime de valorisation en filière.

Conférence au salon de l'agriculture
A droite, Chuck de Liedekerke, PDG de Soil Capital, intervenant ce matin au stand la Ferme digitale au salon de l'Agriculture
© Nathalie Marchand

Pour l’agriculteur, « le CO2 est une cerise sur un gâteau économique beaucoup plus important », résume Chuck de Liedekerke, PDG de Soil Capital, cabinet agronomique indépendant accompagnant les agriculteurs vers une production bas carbone. « Le marché du crédit carbone évolue très vite, c’est un marché en voie de structuration », poursuit-il à l’occasion d’une conférence organisée par le campus Hectar et Icosystème sur le salon de l’Agriculture. Comment l’agriculture peut-il être rémunéré pour son action en matière de stockage de carbone ? Le principe : « pour calculer le bilan carbone net sur douze mois on utilise une méthode se basant sur la déclaration de l’agriculture en fonction du contexte podologique, des cultures et de l’itinéraire technique », explique le dirigeant. L’idée : rémunérer les progrès de l’agriculture en matière de réduction des émissions de CO2 ou pour les plus avancés les progrès sur le stockage de carbone dans le sol.

« Si un agriculteur s’inscrit dans notre programme de rémunération CO2 ça lui prend 3 heures par an à remplir son diagnostic » assure Chuck de Liedekerke. Ces progrès lui permettent de générer des certificats carbones. « Il n’est pas difficile de générer 1, 2 voire 3 certificats à l’hectare », explique-t-il. « La vente de crédit carbone pour l’agriculture se réalise de gré à gré sur un marché très volatile. Les prix vont de 30 euros à 80-90 euros la tonne », selon l’expert. « Dans les dernières discussions que nous avons avec les acheteurs de CO2 nous sommes plutôt en haut de la fourchette », assure-t-il.

La rémunération du stockage de carbone peut aussi passer par le consommateur final. Le PDG de Soil Capital raconte ainsi comment un brasseur artisanal a accepté de vendre sa bière 2 centimes plus cher le litre pour rémunérer à hauteur de 35 euros la tonne le producteur d’orge stockant du carbone dans son sol. « Ce sont des sujets que l’on regarde aussi avec Kellogg’s », confie par exemple Chuck de Liedekerke. Il s’agit du modèle du futur de la rémunération carbone via la filière alimentaire selon lui.

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