Filière sucre
Négociations dans l'impasse à la sucrerie de Cagny
D'un côté une proposition de reprise de la sucrerie de Cagny par les planteurs. De l'autre, un refus de la direction allemande de vendre l'usine. Le débat est mal engagé. Les politiques montent au créneau. Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques au Sénat, est venue en Normandie le 24 juin soutenir les professionnels. Le 25, c'est en Allemagne que les négociations devaient se poursuivre. La direction ne cède pas et le débat s'envenime. Ce 27 juin, l'entrée de l'usine est bloquée par les JA.
D'un côté une proposition de reprise de la sucrerie de Cagny par les planteurs. De l'autre, un refus de la direction allemande de vendre l'usine. Le débat est mal engagé. Les politiques montent au créneau. Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques au Sénat, est venue en Normandie le 24 juin soutenir les professionnels. Le 25, c'est en Allemagne que les négociations devaient se poursuivre. La direction ne cède pas et le débat s'envenime. Ce 27 juin, l'entrée de l'usine est bloquée par les JA.
Nouvel épisode du bras de fer sucrier à Cagny. Les planteurs et salariés de l’usine menacée de fermeture s’opposent toujours aux dirigeants de la sucrerie et du groupe allemand Sûdzucker à qui elle appartient.
Ce lundi, c’est une délégation de sénateurs et élus locaux qui a rencontré la direction de l’usine du Calvados. Sophie Primas, sénatrice des Yvelines et présidente de la commission des affaires économiques avait fait le déplacement en terre normande pour être en tête de la mobilisation. « La multiplication de ces annonces au détriment de notre agriculture et de notre industrie démontre l’inefficacité actuelle de notre arsenal juridique pour garantir nos intérêts dans la mission économique », affirme-t-elle dans l’Agriculteur normand.
Le journal a recueilli les témoignages de plusieurs hommes et femmes politiques ou d’organisation agricole. Tous dénoncent le comportement des dirigeants allemands qui n’ont toujours pas répondu à la proposition de reprise des sites menacés en France. Ils se disent déçus également de « l’engagement du ministre de l’agriculture sur ce dossier qui n’a pas porté ses fruits ».
Le député Sébastien Leclerc accuse les dirigeants allemands de vouloir contourner le loi Florange en faisant de l’usine un lieu de stockage. « ll apparaît aujourd’hui clairement qu’il s’agit d’une démarche réfléchie de cet industriel, pour ne pas avoir à respecter la loi Florange qui oblige, depuis 2014, un industriel à chercher à vendre une usine, plutôt que de la fermer. »
Le journal reprend aussi les propos de la présidente de la commission des affaires économiques du Sénat : « Sans rompre l’union sacrée, il faut arriver à obtenir le soutien du Gouvernement qui doit mettre le pied dans la porte. Nous, on ne peut pas tordre le bras des Allemands », la présidente de la commission des affaires économiques du Sénat.
« Modification de la loi Florange, voire même nationalisation partielle de l’outil, ont été évoquées comme pistes de travail crédibles », indique encore l’Agriculteur normand.
27 juin - Les négociations n'on pas abouti et le groupe allemand reste droit dans ses bottes. « A la suite du refus catégorique de l’allemand Südzucker de négocier l’offre de reprise de l’usine, JA Normandie a bloqué son entrée dans la nuit de mercredi à jeudi », écrit l'Agriculteur normand dans un nouvel article... qui risque de ne pas être le dernier.