NBT : Greenpeace réclame un étiquetage obligatoire à la grande distribution
Le week-end dernier, dans plusieurs villes de métropole, de La Martinique et de La Réunion, les militants de Greenpeace ont manifesté pour demander l’étiquetage obligatoire des produits contenant des NBT, ceux que l'on appelle les nouveaux OGM.
Le week-end dernier, dans plusieurs villes de métropole, de La Martinique et de La Réunion, les militants de Greenpeace ont manifesté pour demander l’étiquetage obligatoire des produits contenant des NBT, ceux que l'on appelle les nouveaux OGM.
Les groupes locaux de l’ONG Greenpeace se sont mobilisés le week-end dernier devant les supermarchés de 23 villes françaises pour demander à la grande distribution de peser sur le gouvernement pour qu’il mette en place un étiquetage obligatoire sur les produits contenant des OGM, "anciens ou nouveaux comme les NBT" (New Breeding Techniques). « Avec l’arrivée de nouvelles techniques de modification du génome, les industriels tentent un nouveau tour de passe-passe : ils voudraient que les nouveaux OGM produits via ces techniques ne soient pas considérés comme des OGM et échappent à la réglementation en vigueur. Par conséquent l’étiquetage ne serait plus obligatoire pour les produits contenant des nouveaux OGM » dénonce l’organisation dans un communiqué du 17 novembre.
Mobilisation des militant·es de Greenpeace aujourd'hui dans 23 villes en France, pour inviter la grande distribution à demander elle aussi au gouvernement l’étiquetage obligatoire de tous les OGM.
— Greenpeace France - presse (@GPFrancepresse) November 19, 2022
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« La grande distribution a le pouvoir de faire changer les choses »
« Des nouveaux OGM pourraient à l’avenir s’immiscer dans les rayons des supermarchés sans que nous le sachions. Les produits labellisés bio pourraient également être concernés, même si la Fnab s’oppose ouvertement aux nouveaux OGM. C’est pourquoi nous demandons que les produits soient obligatoirement étiquetés ! » réclame Greenpeace qui enjoint les dirigeants des différentes grandes enseignes de faire pression sur le gouvernement pour mettre en place un nouvel étiquetage. « La grande distribution a le pouvoir de changer les choses en interpellant le gouvernement pour plus de transparence », estime Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture à Greenpeace France, citée dans un communiqué de presse publié le 19 novembre.
Discussion européenne sur un possible assouplissement de la législation sur les NBT
Cette mobilisation intervient alors que des discussions sur un possible assouplissement de la législation concernant les NBT sont en cours au niveau européen. Pour ces derniers, Greenpeace estime que « le principe de précaution doit être respecté » et qu’une « réglementation stricte » doit être mise en place. Aux yeux de l’association, ils comportent en effet « les mêmes risques pour la biodiversité que les OGM classiques ». Et d’ajouter qu’ils « renforcent le poids économique d’une poignée de multinationales qui s’approprient les semences, contribuant ainsi à l’industrialisation de l’agriculture et à la dépendance du monde paysan ».