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Nappes phréatiques : une situation toujours « très satisfaisante », sauf dans le Roussillon

Comme en janvier, le bulletin de février du BRGM présente une situation « très satisfaisante » sur une grande partie du territoire. 68 % des niveaux des nappes phréatiques sont au-dessus des normales mensuelles. La situation ne s’améliore pas dans le Roussillon et dans le sud-est.

Carte de France hexagonale de la situation des nappes d'eau souterraine au 1er février 2025, par le BRGM.
Les pluies excédentaires du mois de janvier 2025 ont permis « le maintien voire l’amélioration des situations » sur les deux-tiers nord, le sud-ouest et la Corse, explique le BRGM.
© BRGM

Au début février, 68 % des niveaux des nappes phréatiques sont au-dessus des normales mensuelles, note le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son dernier bulletin publié le 12 février. Comme début janvier, la situation est « très satisfaisante » sur une grande partie du territoire, avec 71 % des points d’observations en hausse. Les pluies excédentaires du mois de janvier 2025 ont permis « le maintien voire l’amélioration des situations » sur les deux-tiers nord, le sud-ouest et la Corse, explique le BRGM. Les niveaux des nappes restent « bas à très bas » dans le Roussillon, et continuent à être sous les normales mensuelles dans le sud-est

Lire aussi : Nappes phréatiques : situation très satisfaisante hormis pour le Roussillon

Quelles sont les prévisions du bulletin du BRGM ? 

Pour la fin de l’hiver, le BRGM explique que « l’évolution des situations dépendra essentiellement de la pluviométrie ». Pour le bureau, la recharge hivernale observée jusqu’ici « permet d’espérer des niveaux satisfaisants [des nappes phréatiques, NDLR] en sortie d’hiver ». Cependant, les prévisions sont toujours « incertaines » pour les nappes réactives, très dépendantes « des pluies de fin d’hiver et de début du printemps », souligne le bulletin de février.

Des nappes réactives en lien avec les inondations en Bretagne ?

Au niveau des nappes réactives, le BRGM note des tendances plutôt « à la hausse » pour les deux-tiers nord et le sud-ouest. Comme depuis mai 2024, le bureau observe pour le mois de janvier des niveaux « très hauts » des nappes réactives du socle du sud-est du Massif armoricain. « Ces nappes ont pu participer aux inondations observées en janvier en Bretagne », signale le BRGM, « soit directement en débordant ou en contribuant à l’alimentation de cours d’eau déjà en crue, soit indirectement en limitant l’infiltration des pluies et l’évacuation des eaux ».

Relire : Etat des nappes phréatiques : le risque d’inondation s’éloigne

Dans le Roussillon, la situation des nappes ne s’améliore pas

Sur la plaine du Roussillon et du Massif des Corbières, le BRGM observe toujours des niveaux « bas à très bas ». « Les précipitations de ces derniers mois sont très insuffisantes pour compenser les déficits pluviométriques accumulés depuis près de 3 ans sur les Pyrénées-Orientales », déplore le Bureau. Pour la plaine du Roussillon, le BRGM estime même qu’il est « difficilement envisageable de reconstituer durablement les réserves des nappes […] sur les prochains mois ». 

Quelles sont les nappes surveillées par le BRGM ? 

À partir des prévisions saisonnières de Météo-France pour le mois de février, le BRGM prévoit des situations des nappes qui se maintiennent voire qui s’améliorent sur le territoire. Les pluies hivernales devraient continuer à « s’infiltrer lentement » dans les nappes inertielles. Pour les semaines à venir, le BRGM préconise une « surveillance accrue » des secteurs suivants, soumis à un risque à court terme d’inondations par remontée de nappes : 

  • Les nappes inertielles du Bassin de l’Artois et du Bassin parisien, où le risque reste présent jusqu’au début du printemps « si les cumuls pluviométriques des prochains mois s’avèrent excédentaires ».
  • La nappe de la Brie au Tardenois, à un niveau « très haut » en janvier, et qui pourrait atteindre « des niveaux historiquement hauts d’ici la fin de l’hiver ». 

Pour les nappes réactives, « les prévisions resteront incertaines jusqu’à la fin de l’hiver », note le Bureau. Le risque à court terme d’inondations par remontée « semble s’éloigner » pour ces nappes, mais dépendra surtout des pluies à venir

Relire : Les nappes phréatiques continuent à se remplir sur l’ensemble de l’Hexagone 

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