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Mieux connaître l'usage des antibiotiques en ateliers d’engraissement

Un observatoire des pratiques sanitaires en engraissement de jeunes bovins allaitants est en construction. À l’avenir, des références collectives permettront aux éleveurs de se situer par rapport aux autres pour mieux raisonner leur usage des antibiotiques.

En atelier d'engraissement, le développement d’un outil ergonome informatisé (calcul d’indicateur officiel, fiches de résultats intégrées au tableau de bord…) pourrait permettre d’améliorer l’usage des antibiotiques.
En atelier d'engraissement, le développement d’un outil ergonome informatisé (calcul d’indicateur officiel, fiches de résultats intégrées au tableau de bord…) pourrait permettre d’améliorer l’usage des antibiotiques.
© C. Delisle

« Dans un contexte d’amélioration de la santé en réduisant l’usage des antibiotiques dans les ateliers d’engraissement, il semble important de disposer de données chiffrées concernant leur usage. Ils font l’objet d’un enregistrement réglementaire dans le carnet sanitaire (CS) or, peu d’informations sont disponibles sur la saisie et la valorisation de ces données. Une enquête a pour cette raison été menée en 2019 afin de mieux connaître les pratiques et attentes dans la filière allaitante (1) », explique Éric Royer de l’Institut de l’élevage.

Les renseignements recueillis permettront de préparer la construction d’un outil professionnel de collectes et d’analyses des traitements vétérinaires.

À l’avenir, les élevages et centres intégrant le futur observatoire auront un retour sur leurs données d’utilisation et pourront, grâce à des références collectives, se situer par rapport aux autres participants.

262 réponses complètes ont été récupérées. Une majorité d’éleveurs sont satisfaits de la tenue de leur carnet sanitaire, surtout s’ils l’actualisent fréquemment. Toutefois, la saisie des traitements vétérinaires n’est réalisée de manière informatisée que par un quart des éleveurs enquêtés (73 sur 262). Pourtant, les deux tiers (181 sur 262) sont équipés d’un logiciel d’élevage. Mais celui-ci est d’abord employé pour les déclarations de naissances et les mouvements d’animaux (98 %), le suivi de la généalogie (49 %), la reproduction (45 %) et enfin la gestion sanitaire (40 %).

Faciliter le suivi sanitaire

La comparaison des informations indiquées montre que le temps d’attente, la posologie, le numéro d’ordonnance et l’opérateur du traitement sont plus fréquemment notés lorsque le carnet sanitaire est informatisé (CSI) que sur papier. Par contre, le principe actif, le numéro de lot du médicament, le poids, la température et les symptômes de l’animal traité sont peu renseignés, quel que soit le type de carnet sanitaire. Les verbatims des enquêtés mettent en évidence des attentes quant à l’analyse des données, l’accompagnement et le coût.

L’information et l’accompagnement vers des outils plus intuitifs, rapides, sécurisés et à coût limité devraient faciliter le suivi sanitaire et l’analyse avec le vétérinaire ou le conseiller d’élevage.

(1) Projet Sacomte pour conception d’une méthode de suivi de l’usage des antibiotiques en engraissement de jeunes bovins allaitants - Étude Idele 2019-2021 avec le soutien d’interbev.

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