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Méthanisation - Une méthode Inrae pour évaluer le potentiel de production de gaz des biodéchets

L’Inrae a mis au point une méthode d’évaluation du potentiel méthanogène des biodéchets. La technique fait appel à la RMN, la résonance magnétique nucléaire. Elle est plus rapide et moins polluante que la méthode à base de solvant utilisée actuellement.

L’Inrae a mis au point une méthode basée sur la technique de la RMN pour mesurer le taux de lipides des biodéchets et évaluer leur potentiel méthanogène.
© Costie Pruilh

Une équipe de recherche de l’Inrae (Institut de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) a mis au point une nouvelle méthode d’analyse « rapide » pour évaluer le potentiel de production de gaz des biodéchets. C’est ce qu’annonce l’institut dans un communiqué publié le 6 décembre. Le protocole repose sur l’évaluation du taux de lipides des déchets organiques. En effet, plus celui-ci est élevé, plus la capacité de ces déchets à produire du gaz grâce à la méthanisation est importante.

La méthode d’analyse est basée sur la résonance magnétique nucléaire (RMN), une technique utilisant un champ magnétique et une radiofréquence pour caractériser la composition moléculaire des échantillons » explique l’institut.

 

Un procédé plus rapide et moins polluant que la méthode actuelle

Les chercheurs ont analysé 48 échantillons de déchets organiques de différentes origines (déchets agricoles, déchets verts, déchets de cantines collectives, de particuliers…). Ils ont utilisé la RMN couplée à la chimiométrie, une méthode mathématique permettant de retirer le plus d’information possible du signal émis. L’étude montre que l’analyse selon cette méthode est très prédictive de la teneur en lipide des déchets organiques.

Selon l’Inrae, le nouveau procédé est plus rapide et moins polluant que la méthode utilisée actuellement (Soxhlet, à base de solvant) pour mesurer le taux de lipides des biodéchets. L’étude montre que l’analyse basée sur la RMN « évite d’effectuer au préalable une longue procédure d’étalonnage », elle « est plus précise et plus répétable » que la méthode actuelle, et elle « est surtout beaucoup plus rapide et moins polluante ». L’analyse par RMN prend moins d’une minute par échantillon. Les scientifiques cherchent maintenant à améliorer le processus, notamment en supprimant l’étape de séchage des déchets, afin d’avoir une technique d’analyse transportable et « directement applicable » sur les sites de méthanisation.

« Mieux caractériser les déchets organiques permettrait de mieux les valoriser, une brique essentielle pour soutenir le développement de la bioéconomie » assurent les spécialistes de l’Inrae.

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