Aller au contenu principal

Marc Fesneau précise 4 mesures du plan de souveraineté sur l’élevage

Au deuxième jour du salon de l’Agriculture, le ministre de l’Agriculture a précisé aux professionnels de l’élevage les mesures annoncées brièvement par Gabriel Attal début février. Explications.

Présentation du plan de souveraineté sur l’élevage par Marc Fesneau le 25 février au salon de l’agriculture.
Présentation du plan de souveraineté sur l’élevage par Marc Fesneau le 25 février au salon de l’agriculture.
© Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr

Ce dimanche 25 février avant l’ouverture de la deuxième journée du salon de l’Agriculture, Marc Fesneau a présenté aux organisations professionnelles agricoles son plan « pour reconquérir notre souveraineté sur l’élevage ».

Le ministre de l’Agriculture a ainsi précisé plusieurs annonces faites par Gabriel Attal le 1er février dernier.

Quel nouvel avantage fiscal et social pour l’élevage bovin ?

Dans le document remis à la presse, le ministre de l’Agriculture confirme « un nouvel avantage fiscal et social permettra de lutter contre la décapitalisation du cheptel bovin français ». La mesure consistera en la création d’une nouvelle provision qui viendrait en déduction du résultat fiscal et social, et un budget total pouvant atteindre 150 millions d’euros. « Concrètement, chaque année, les éleveurs pourront déduire de leur résultat une provision à hauteur de l’augmentation de valeur de leur stock de vaches laitières, allaitantes et de génisses. À l’issue des six ans, si le cheptel a augmenté de manière constante sur les six années, alors l’éleveur aura acquis de manière définitive cette provision », explique le ministère de l’Agriculture.

Relire aussi : Une défiscalisation de 150 € par vache pour lutter contre la décapitalisation

Plats élaborés : quelles nouvelles règles pour l’origine des viandes ?

Afin de rendre plus transparente l’information du consommateur concernant l’origine des denrées alimentaires d’origine animale et les appellations associées, Marc Fesneau a annoncé que l’obligation d’informer les clients de la restauration sur l’origine des viandes serait élargie à la fin du mois de février aux ingrédients contenus dans les plats élaborés.

Par ailleurs après la suspension par le Conseil d’Etat du décret du 22 juin 2022 interdisant pour les denrées alimentaires végétales l’emploi de dénominations utilisées pour désigner usuellement des denrées alimentaires d’origine animale, le gouvernement publiera un nouveau décret d’ici la fin du mois de février 2024. Ce texte tiendra compte des observations du Conseil d’État qui relevait notamment l’imprécision du texte et l’absence de liste exhaustive des dénominations réglementées. 
 

Quel instrument financier pour soutenir les projets d’installation et les investissements dans l’élevage ?

Pour financer des projets d’installation et des investissements innovants dans le secteur de l’élevage, le plan gouvernemental prévoit « un nouvel instrument financier permettant de déployer des offres de prêts qui bénéficieront de la garantie de l’État, avec des taux bonifiés du fait de cette garantie ». Cet instrument sera complémentaire aux instruments déjà mis en œuvre dans certaines régions, et prendra notamment la suite de l’Initiative nationale pour l’agriculture française (INAF) qui a permis entre 2020 et 2023 d’octroyer 1 milliard d’euros de prêts garantis.

« Sur les 2 milliards de prêts garantis déployés à travers ce nouveau dispositif, 400 M€ seront spécifiquement fléchés pour le seul secteur de l’élevage afin de financer des projets d’installation », indique le ministère de l’Agriculture qui annonce que ce dispositif sera opérationnel en juillet 2024.
 

Quelle simplification pour les procédures administratives autour des bâtiments d’élevage ?

Dans le cadre des mesures de simplifications administratives annoncées par le gouvernement, le plan élevage prévoit une harmonisation des seuils d’évaluation environnementale des élevages avec les seuils européens. Une consultation publique autour d’un décret vient d’être lancée sur le sujet. Le ministère de l’Agriculture rappelle que pour l’instant :

• les élevages de porcs français sont soumis à une évaluation environnementale systématique dès 2 000 emplacements pour les porcs contre 3 000 emplacements au niveau européen ;

• les élevages de volailles français sont soumis à évaluation environnementale systématique dès 40 000 emplacements contre 85 000 emplacements pour les poulets et 60 000 emplacements pour les pondeuses au niveau européen.

Les plus lus

La réalisatrice Louise Courvoisier devant des vaches
Vingt Dieux : « J’ai voulu représenter les enfants d’agriculteurs avec qui j’allais à l’école dans le Jura »

Présenté à Cannes, son premier long métrage Vingt Dieux (qui sort le 11 décembre en salles) a remporté le prix de la jeunesse…

 La préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée reçoit dans son bureau Denis Mousseau, président de la FNSEA 79 et Antoine Madier, président des Jeunes agriculteurs 79.
Mobilisation agricole : dans les Deux-Sèvres, les agriculteurs obtiennent 7,5 millions d'euros d’allégements fiscaux

Reçus par la préfète des Deux-Sèvres, les deux syndicats majoritaires agricoles se félicitent d’avoir obtenu un allègement de…

piles d'argent avec un réveil
Aides à la trésorerie des agriculteurs : le détail des deux prêts garantis par l’Etat

Annie Genevard précise les deux dispositifs de prêts garantis par l’Etat de moyen et long termes pour venir en aide aux…

Machine entretenant une haie en bordure de parcelle agricole
Haies : vers un crédit d’impôt de 4500 euros par exploitation agricole

Les sénateurs viennent d’adopter dans le cadre de la PLF 2025 un nouvel article instaurant un crédit d’impôt pour inciter les…

Méthanisation : comment GRDF accompagne les agriculteurs dans leurs projets ?

A l’occasion du Sommet de l’Elevage sur le plateau du Comptoir des Eleveurs, Dorothée Briand, journaliste du groupe Réussir, a…

      Jean-Marc Jancovici fondateur du Think tank le Shift project intervenant lors des Controverses de l’agriculture organisées par le groupe Réussir en février 2024.
Jean-Marc Jancovici : quel scénario pour l’agriculture à 2050 préconise le Shift project ?

Le Think tank fondé par Jean-Marc Jancovici présente un premier rapport sur l’agriculture avec des scénarios pour décarboner…

Publicité