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Loup : les éleveurs réclament la simplification des tirs de défense

Les éleveurs bovins et ovins représentés par la Caf ont demandé à pouvoir mieux se défendre face au loup, lors des assises de la prédation les 1er et 2 juin derniers.

photo de loup
Les effectifs de loups ont été évalués à l’hiver 2021-2022 entre 826 et 1016, le prochain comptage devant avoir lieu le 3 juillet.
© Pixabay

Réunis les 1er et 2 juin à Chorges, dans les Hautes-Alpes, lors des assises de la prédation, les éleveurs représentés par la FNSEA, JA, FNO, FNB, FNC et Chambres d'agriculture France, ont réclamé la mise en place d’un « véritable plan de régulation du loup permettant l’octroi des tirs de défense simplifié des troupeaux et préalable aux attaques des loups », selon un communiqué commun des organisations.


Des attaques qui se multiplient sur les ovins et maintenant les bovins

Et ce alors « que les attaques se multiplient aujourd’hui sur les bovins, après les ovins », et ce bientôt dans « la France entière », et alors que « le seuil de viabilité du loup fixé à 500 loups dans le plan précédent est largement atteint », soulignent-elles.

Selon un bilan donné par l’AFP, le loup aurait porté atteinte à plus de 12 000 bêtes en 2022, soit plus du double par rapport à 2012, et la tendance reste à la hausse depuis le début 2023. Les effectifs de loups ont été évalués à l’hiver 2021-2022 entre 826 et 1016, le prochain comptage devant avoir lieu le 3 juillet.

« Les éleveurs prédatés et leur famille sont dans un état de mal-être profond »

« Le constat est le même partout : la population lupine se porte bien. En revanche les éleveurs prédatés et leur famille sont dans un état de mal-être profond. Toute vie sociale décente est devenue impossible », expriment de leur côté les éleveurs. Selon le syndicat majoritaire « le plan loup 2018/2023 en voie d’achèvement est un échec grave pour le maintien des activités d'élevage, pour le bien-être des éleveurs et de leurs troupeaux, malgré toutes les mesures de protection mises en place ».


L’absence de Bérangère Coulliard qui passe mal

Fortement déçus de l’absence de Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat à l’écologie, et de Fabienne Buccio, préfète coordinatrice, qui n’avaient pas fait le déplacement à Chorges, les éleveurs ont pu exprimer leur exaspération et leurs demandes à Marc Fesneau, qui a participé aux travaux en visioconférence.

 

Quelles revendications des éleveurs ?

Au sein des revendications discutées par les 150 participants aux assises :

  • Le droit de se défendre par des tirs, actuellement strictement encadré
  • La déresponsabilisation des éleveurs lors des incidents survenus avec les chiens de protection
  • Le déclassement du loup en tant qu’espèce protégée dans la convention de Berne

Selon Claude Font, élu référent sur le dossier pour la FNO, la simplification des tirs de défense serait en passe d’être acquise, rapportent nos confrères d’Agra Presse. L’annonce en a été faite par Jean-Paul Celet, préfet référent sur la politique du loup, lors des Assises de la prédation.

Mais « tous les arbitrages ne sont pas faits », a-t-il prévenu.

Voir tous les articles de Pâtre sur le loup

Vers un renforcement des moyens de protection

« Ce qui se dessine, c'est bien le renforcement des moyens de protection » (chiens de protection, clôtures électrifiées, aide aux bergers), a-t-il déclaré, ainsi qu'une « simplification » du protocole de tirs de défense, selon l’AFP. En revanche, un passage à une logique de « régulation » de l'espèce, comme le réclament les éleveurs, n'est pas à l'ordre du jour, a-t-il fait savoir.

A l’issue des assises de la prédation, FNSEA, JA, FNO, FNB et FNC ont appelé tous les élus des territoires (maires, conseillers départementaux et régionaux, parlementaires nationaux et européens) à les rejoindre pour défendre ensemble un plan national d'actions 2024/2029 « empreint de bon sens où la voix des acteurs des territoires ruraux colonisés par les loups sera enfin entendue et prise en compte ».

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