Aller au contenu principal

Loup : la Convention de Berne valide la baisse de son statut de protection

Le Comité permanent de la convention de Berne a validé ce 3 décembre le déclassement du statut du loup, après le feu vert du Conseil européen en septembre dernier. 

Loup debout regardant la caméra, dans un espace d'herbe vert.
Selon le communiqué du Conseil de l’Europe, « la modification entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des Parties à la Convention de Berne s’y oppose ».
© Dominique HOMMEL - Parlement européen

De l’Annexe II à l’Annexe III. Le 3 décembre, la Comité permanent de la convention de Berne a validé le déclassement du niveau de protection du loup dans l’Union européenne (UE). Le loup passe donc du statut « espèces de faune strictement protégées » (Annexe II de la convention de Berne), à « espèces de faune protégées » (Annexe III de la convention de Berne). C’était la dernière étape pour cette proposition de déclassement, initiée par la Commission européenne en décembre 2023, et validée par les 27 États membres en septembre dernier. 

Lire aussi : Loup : feu vert européen pour abaisser son statut de protection

Quand prendra effet le changement de statut du loup ? 

Selon le communiqué du Conseil de l’Europe, « la modification entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des Parties à la Convention de Berne s’y oppose ». Le changement de statut prendra donc effet le 7 mars 2025, dans les pays qui ne s’opposent pas à cette décision. À partir de cette date, l’UE pourra adapter les annexes correspondantes de la directive Habitats, selon nos confrères d’Agra Europe. La Commission européenne assure qu’elle « proposera une modification législative ciblée à cet effet, qui devra être adoptée par le Parlement européen et le Conseil ». 

Lire aussi : La nouvelle Commission européenne, avec Christophe Hansen à l’Agriculture, entrera en fonction le 1er décembre 

Une gestion de l’espèce facilitée pour les éleveurs

Sur le réseau social X, l’ancienne présidente de la FNSEA et du Copa-Cogeca Christine Lambert a salué cette décision. Tout comme la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques Agnès Pannier-Runacher, pour qui ce déclassement « permettra de faciliter la gestion de l'espèce en limitant les procédures administratives et […] de mieux répondre aux éleveurs directement frappés par des prédations ».  

« Le loup reste une espèce protégée », et « toute destruction restera comme aujourd'hui très encadrée », soutient la ministre dans une déclaration à la presse. De son côté, l’ONG Fonds Mondial pour la Nature (WWF) a dénoncé un « sérieux faux-pas, dépourvu de toute base scientifique solide ». 

Lire aussi : Attaque de loups : des agriculteurs attachent un cadavre de génisse à une sous-préfecture du Doubs

En septembre, le Conseil européen soutenait sa décision en faveur du déclassement du statut de protection du loup

Le Conseil européen avait adopté le 26 septembre dernier la mesure de revoir à la baisse le niveau de protection du loup dans l’Union européenne (UE). Les 27 avaient soutenu leur décision en indiquant que « l'état de conservation du loup affiche une tendance positive au cours des dernières décennies », « passant de passant de 11 193 [individus, ndlr] en 2012 à 20 300 en 2023 ». Et les États membres d’avancer les « difficultés socio-économiques croissantes du point de vue de la coexistence avec les activités humaines », telles que les « dommages causés au bétail, qui ont atteint des niveaux importants, touchant de plus en plus de régions et d'États membres ».

Lire aussi : Où se trouve le loup en France ? L'OFB publie une carte interactive

Les plus lus

La réalisatrice Louise Courvoisier devant des vaches
Vingt Dieux : « J’ai voulu représenter les enfants d’agriculteurs avec qui j’allais à l’école dans le Jura »

Présenté à Cannes, son premier long métrage Vingt Dieux (qui sort le 11 décembre en salles) a remporté le prix de la jeunesse…

Machine entretenant une haie en bordure de parcelle agricole
Haies : vers un crédit d’impôt de 4500 euros par exploitation agricole

Les sénateurs viennent d’adopter dans le cadre de la PLF 2025 un nouvel article instaurant un crédit d’impôt pour inciter les…

 La préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée reçoit dans son bureau Denis Mousseau, président de la FNSEA 79 et Antoine Madier, président des Jeunes agriculteurs 79.
Mobilisation agricole : dans les Deux-Sèvres, les agriculteurs obtiennent 7,5 millions d'euros d’allégements fiscaux

Reçus par la préfète des Deux-Sèvres, les deux syndicats majoritaires agricoles se félicitent d’avoir obtenu un allègement de…

piles d'argent avec un réveil
Aides à la trésorerie des agriculteurs : le détail des deux prêts garantis par l’Etat

Annie Genevard précise les deux dispositifs de prêts garantis par l’Etat de moyen et long termes pour venir en aide aux…

Méthanisation : comment GRDF accompagne les agriculteurs dans leurs projets ?

A l’occasion du Sommet de l’Elevage sur le plateau du Comptoir des Eleveurs, Dorothée Briand, journaliste du groupe Réussir, a…

      Jean-Marc Jancovici fondateur du Think tank le Shift project intervenant lors des Controverses de l’agriculture organisées par le groupe Réussir en février 2024.
Jean-Marc Jancovici : quel scénario pour l’agriculture à 2050 préconise le Shift project ?

Le Think tank fondé par Jean-Marc Jancovici présente un premier rapport sur l’agriculture avec des scénarios pour décarboner…

Publicité