L’irrigation de la vigne inspire les start-up
Face aux enjeux climatiques, la thématique de l’irrigation attire les entrepreneurs. Voici cinq start-up qui en ont fait un axe stratégique et entendent bien développer leurs solutions innovantes.
Face aux enjeux climatiques, la thématique de l’irrigation attire les entrepreneurs. Voici cinq start-up qui en ont fait un axe stratégique et entendent bien développer leurs solutions innovantes.
Telaqua
Fondée par trois Français en 2018, Telaqua est implantée à Aix-en-Provence et à Santiago-du-Chili. Cette jeune entreprise est strictement spécialisée dans l’irrigation connectée, et propose des solutions de surveillance, programmation et d’optimisation du système d’arrosage. Cela passe notamment par des capteurs de pression et des vannes connectées. Avec un abonnement, le viticulteur reçoit sur son smartphone les données de consommation d’eau et de débit. Il peut également programmer ou déprogrammer l’arrosage depuis son application et reçoit des alertes en cas d’anomalie sur le réseau. Le boîtier connecté Agromote comprend également une sonde capacitive permettant d’estimer l’humidité du sol et ainsi aider à planifier le calendrier d’irrigation.
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Viridix
Cette start-up israélienne, dirigée par un viticulteur, développe un capteur nommé Root Sense, qui prend la forme d’une racine artificielle. Cette dernière mesure le potentiel hydrique du sol (différemment d’un tensiomètre), jusqu’à 3 mètres de profondeur et 10 bars, le tout sans calibration ni maintenance nécessaire et sur tout type de sol. « On peut ainsi savoir en temps réel ce qui se passe dans le sol, au niveau des racines, et quelle quantité d’eau on a besoin pour irriguer une parcelle », argumente le dirigeant. Ces données sont transmises à une intelligence artificielle et sont consultables via une application web et mobile, permettant au passage de contrôler le lancement de l’irrigation. Selon la firme, des tests menés en Italie sur le cépage corvina ont montré une corrélation très forte entre ce système et les mesures de chambre à pression. La start-up annonce également le lancement prochain d’un système de goutteur autonome et connecté, le I-Dripper, qui mesure l’humidité sur sol sur chaque plant individuellement et arrose la plante séparément en fonction de ses besoins.
Deepplanet
Entreprise d’origine anglaise, Deepplanet s’est rapidement tournée vers la Californie et l’Australie. Sa spécificité est d’utiliser des données satellites, associées à du deep learning (forme d’intelligence artificielle), pour prédire la maturité, les rendements et l’état hydrique. Elle développe notamment la solution VineSignal, basée sur un traçage journalier des changements de l’index NDVI (vigueur). Les images satellite multispectrales combinées à des capteurs permettent de déduire l’humidité du sol sur 1,5 mètre de profondeur et de prédire l’évolution sur deux semaines. L’entreprise propose ainsi d’aider à optimiser l’irrigation en donnant des programmations personnalisées.
Farm(X)
Farm(X) se veut la première plateforme tout-en-un pour le contrôle de l’irrigation, la fertilisation et les rendements. Cette jeune pousse californienne a été rachetée l’an dernier par le machiniste japonais Kubota. Sa solution intègre des capteurs d’humidité du sol, d’absorption, de dendrométrie, de température des feuilles ou encore de météo. Le tout relié à une intelligence artificielle qui permet de programmer les meilleures périodes d’irrigation. Elle propose également d’automatiser les apports grâce à des vannes et des pompes connectées, et de contrôler en temps réel le débit et la pression de l’eau sur son smartphone. L’application donne ensuite des rapports sur la quantité d’eau et d’énergie utilisée. Elle propose même une visualisation 3D de l’eau disponible dans les différentes couches du sol, le jour même ou sous forme d’historique.
Agritask
Agritask est une plateforme globale d’opérations agricoles, proposée par la société éponyme, basée à Tel Aviv en Israël. Elle permet d’intégrer toutes les données du viticulteur pour créer un outil d’aide à la décision clair et pratique. Il lui est ainsi possible de relier ses stations météo et différents capteurs du sol ou de la plante. En intégrant des informations comme les précipitations, températures, ensoleillement, ou évapotranspiration venant des stations météo connectées ; celles sur l’humidité du sol ou sur les données d’irrigation, mais aussi d’autres datas comme les images satellites, la plateforme est ensuite capable de réaliser une synthèse afin que le viticulteur ait tout sous la main et sur un même graphique. L’intelligence artificielle peut également servir d’OAD en proposant les moments d’intervention pour l’irrigation.
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