Assemblée générale AGLP
Lin fibre : produire plus et mieux
L’Assemblée générale de l’Association Générale des Producteurs de Lin (AGPL) s’est déroulée, le 16 mai à Evreux sous la présidence de Bertrand Gomart, en présence d’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, de Kristina Pluchet, sénatrice de l’Eure et de Simon Babre, préfet de l’Eure.
L’Assemblée générale de l’Association Générale des Producteurs de Lin (AGPL) s’est déroulée, le 16 mai à Evreux sous la présidence de Bertrand Gomart, en présence d’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, de Kristina Pluchet, sénatrice de l’Eure et de Simon Babre, préfet de l’Eure.
Comme l’an passé, le choix a été fait d’ouvrir ce rendez-vous à tous les liniculteurs français. Ce sont ainsi plus de 120 professionnels de la filière lin, liniculteurs, teilleurs, représentants des organisations professionnelles et des instances françaises et européennes qui ont répondu présents. « Les informations de notre filière doivent être partagées avec l’ensemble de ses acteurs, ce qui favorise le sentiment d’appartenance, l’attractivité pour la culture du lin et la recherche de la performance » a expliqué Bertrand Gomart.
Sécuriser une production pérenne de lin
Quatre points ont été mis en avant pour conserver le leadership mondial et sécuriser une production pérenne de lin. Premièrement, le développement de la certification European Flax qui garantit l’origine de la fibre cultivée en Europe de l’Ouest et la promotion du lin auprès des grandes marques, un travail de fond mené par l’organisation européenne l’Alliance du Lin et Chanvre Européens. Deuxièmement, l’investissement en R&D avec l’institut Arvalis dont le budget triennal vient d’être doublé par le CIPALIN, l’interprofession française du lin, afin de d’amplifier les recherches d’adaptation au changement climatique et accompagner la recherche variétale.
Lire aussi : « J’ai obtenu 20 % de fibres longues avec du lin d’hiver »
Anticiper les réglementations et gérer les risques économiques
Troisièmement, la formation sur la conduite des machines de récolte spécifiques lin, arracheuse, retourneuse et enrouleuse. Ce service est totalement pris en charge financièrement et est proposé par l’AGPL aux liniculteurs, dans une démarche d’amélioration continue et pour des récoltes de qualité. Quatrièmement, un accompagnement au long cours de l’AGPL, pour discuter et anticiper les règlementations et les financements ; optimiser la gestion des risques économiques des liniculteurs (ex : nouveau dispositif assurantiel).
Lire aussi : Lin fibre : une nouvelle unité de teillage et un premier salon dans l’Eure témoignent du dynamisme du secteur
Création d’une section semence au sein de l’AGPL
Le conseil d’administration de l’AGPL a constaté que les stocks de semences sont épuisés et que la sécurisation de la production de semences de lin est l’un des enjeux majeurs de la pérennité de la filière. L’AGPL a donc constitué un groupe de travail, composé de producteurs, multiplicateurs et obtenteurs (qui s’élargira aux acteurs belges et néerlandais) avec différentes pistes de réflexion : élargir le panel des moyens de récolte de la semence, embaucher dans les teillages des techniciens dédiés à la gestion des semences, localiser la production de semences sur certains territoires.
Lire aussi : Lin : faire le bon choix pour sa variété de printemps
Assurer les emblavements en 2025
Pour Lucie Morgand, membre du conseil d’administration de l’AGPL, la problématique vient également des machines de récolte qui ne sont pas assez nombreuses : « Si les constructeurs sont sollicités, nous devons nous mobiliser, linicultrices et liniculteurs, pour mettre en œuvre des moyens et méthodes adaptés à nos régions pour produire de la semence et assurer nos emblavements en 2025. Chacun d’entre nous a une responsabilité ».
Lire aussi : "Le lin, fibre de civilisation(s)", une saga textile