occitanie
L’IGP terres du midi performe surtout à l’export
L'indication géographique protégée terres du midi prend progressivement sa place dans le paysage viticole languedocien, mais moins rapidement que ne l'espérait l'ODG.
L'indication géographique protégée terres du midi prend progressivement sa place dans le paysage viticole languedocien, mais moins rapidement que ne l'espérait l'ODG.
C’est la troisième véritable campagne qui commence pour l’IGP terres du midi, et son parcours administratif français et européen est enfin fini. « Elle a été plutôt bien adoptée par les producteurs, et nous sommes agréablement surpris de voir que la plupart des gros faiseurs se sont mis dessus », relate Ludovic Roux, président de l’OGD. Les sorties de chai pour le millésime 2020 affichent 116 000 hectolitres, et progressent graduellement. C’est loin du million d’hectolitres que l’ODG espérait atteindre « rapidement » en 2019, mais le président se dit satisfait, vu le contexte. L’IGP a été lancée en effet juste avant la taxe Trump, les accords douaniers sur le vin entre Chine et Australie, à quoi s’est ajoutée la pandémie de Covid-19. « Aujourd’hui on commence à voir des marques de distributeurs qui viennent sur ce créneau, c’est que ça plaît », se réjouit le président de l’ODG. Si les volumes en grande surface sont encore faibles (2 millions de cols), toutes les enseignes s’y sont mises, ce qui est de bon augure.
L’ouverture du cahier des charges aux variétés résistantes est à l’étude
Terres du midi compte par ailleurs 8,4 millions de cols exportés, ce qui représente plus de 50 % des volumes. L’Allemagne est le premier débouché à l’international. L’autre bonne surprise réside dans les bons résultats sur les circuits traditionnels CHR et cavistes (5 millions de cols). « C’est plus que l’on aurait pu croire pour ces profils de vins rosés et rouges faciles à boire », commente Ludovic Roux. La valorisation espérée semble elle aussi au rendez-vous, puisque les prix constatés tournent autour de 80 euros l’hectolitre. Dans les rayons, les produits estampillés IGP terres du midi font partie des entrées de gamme mais ne sont pas bradés : le client paie en moyenne 4,12 euros la bouteille. « Maintenant que le lancement est réussi, l’heure pour le conseil d’administration est à la réflexion de futures évolutions du cahier des charges. Nous allons notamment discuter de l’introduction des variétés résistantes et des cépages tolérants à la sécheresse », dévoile Ludovic Roux. Il espère toutefois que cette dynamique ne sera pas plombée par la petite récolte 2021…