Aller au contenu principal

Un éboulement de terrain menace leur chèvrerie, l’assurance ne couvre pas : deux agricultrices lancent une cagnotte

Nathalie Barbau et sa fille Clara, victimes d’un éboulement de terrain sur leur exploitation agricole dans le Béarn, doivent engager près de 90 000 euros pour sauver leur bâtiment d’élevage. Les agricultrices font appel à la solidarité, n’étant pas couvertes par leur assurance pour ces travaux.

Chèvrerie à 80 cm d'un trou formé par un éboulement de terrain
La chèvrerie de la Ferme Hourquet, à Rébénacq dans les Pyrénées Atlantiques, est menacé par un éboulement de terrain intervenu le 2 mars dernier.
© Ferme Hourquet

« Aujourd'hui, nous faisons face à une crise qui menace l'existence même de notre ferme. La soirée du 2 mars 2024 a marqué le début d'une lutte acharnée pour la survie de notre activité : une forte pluie a provoqué l'effondrement d'une partie de notre terrain, formant un ravin qui ne cesse de s'étendre, mettant en danger imminent notre chèvrerie ». Ainsi expliquent Nathalie Barbau et sa fille Clara en présentation de la cagnotte Leetchi lancée le 29 mars et qui atteint à l’heure où cet article est publié 12 300 euros pour 161 participations.

Dès qu’il pleut le bord du trou s’effrite, la chèvrerie n’est plus qu’à 80 centimètres 

A la tête de l’exploitation familiale, la ferme Hourquet à Rébénacq dans la vallée d’Ossau dans le Béarn comptant 80 chèvres et 20 vaches, Nathalie Barbau nous confie avoir longtemps hésité à lancer cet appel aux dons. « C’est très touchant et très dur à la fois, je remercie vraiment les gens et au fond de moi je me sens redevable », témoigne-t-elle avec émotion.

Des travaux de consolidation du bâtiment d’élevage évalués à 90 000 euros

Le glissement de terrain, « imprévisible », affirme-t-elle, consécutif à de fortes précipitations après une période de sécheresse sur un terrain argileux et probablement à l’émergence d’une petite source en bas de terrain, menace un bâtiment d’élevage d’une dizaine d’année. « Depuis le 2 mars, dès qu’il pleut le bord du trou s’effrite, la chèvrerie n’est plus qu’à 80 centimètres » témoigne l’éleveuse.

Pour sauver le bâtiment, une première ligne de pieux doit être réalisée d’urgence, puis deux lignes supplémentaires de consolidation dans la foulée. La nouvelle source doit être canalisée et les clôtures replantées. 
 

L’assurance ne couvre pas le sol

Mais pour ce chantier, Nathalie Barbau ne peut pas compter sur son assurance qui ne couvrirait seulement les dégâts causés sur le bâtiment en cas de reconnaissance de la commune de Rébénacq en catastrophe naturelle. « Aucune assurance ne couvre le sol », a appris l’éleveuse qui doit donc financer elle-même les travaux pour sécuriser son bâtiment et stabiliser le terrain. 

On subit les intempéries ce n'est pas lié à une erreur de notre part

La première tranche de travaux d'urgence est estimée à 30 000 euros, l’ensemble évalué à 90 000 euros. « C’est trop lourd pour notre petite structure. On subit les intempéries ce n’est pas lié à une erreur de notre part », témoigne l’éleveuse. D’où l’idée de lancer une cagnotte.

« L’entrepreneur est passé hier, il finit un chantier et devrait commencer les travaux dans 15 jours, je suis rassurée ! D’ici là la météo semble correcte. Il devrait faire beau », témoigne, soulagée, Nathalie Barbau. 

Voir tous nos articles sur les assurances

Les plus lus

Charlène Descollonges intervenant sur France Inter
« Non, les sols agricoles ne sont pas morts ! » : les propos de Charlène Descollonges sur France inter choquent de nombreux agriculteurs

Sur les réseaux sociaux de nombreux agriculteurs réagissent aux propos tenus par la jeune hydrologue interrogée sur les ondes…

Michel Barnier
Un ex-ministre de l’Agriculture à Matignon : les cinq choses à savoir sur Michel Barnier

A 73 ans, Michel Barnier est nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une figure politique bien connue du monde agricole.…

calculatrice et bout de crayon à papier
Pourquoi l’indice des fermages augmente de plus de 5% et que faire en cas de difficulté de paiement ?

L’annonce d’un indice des fermages en hausse de 5,23% pour 2024 fait l’effet d’une douche froide pour de nombreux agriculteurs…

Agriculteur curant un fossé devant la presse
« On souhaite encourager les agriculteurs à remettre en état les fossés » : opération d’entretien et curage des fossés dans l’Aisne

Pour encourager les agriculteurs à reprendre l’entretien et le curage des fossés et ainsi éviter les inondations à répétition…

Attention, cette photo n' est pas une photo Réussir. © Dominique HOMMEL/Parlement européen. Loup européen dans le parc animalier de Sainte-Croix. Faune sauvage. Animal prédateur.
Où se trouve le loup en France ? L'OFB publie une carte interactive

A la fin de juillet 2024, une nouvelle carte interactive sur la présence du loup en France a été lancée sur le site loupfrance…

Personne devant une déclaration fiscale avec une calculatrice.
Mauvaises récoltes 2024 : comment va s’appliquer le dégrèvement sur la taxe foncière sur terrain agricole non bâti ?

Bercy précise la modalité de mise en œuvre de la baisse de la TPFNB pour les agriculteurs affectés par la mauvaise moisson…

Publicité