Installation : émergence de petits élevages bio avec transformation et en circuits courts
Depuis 2010, l’installation de nouveaux agriculteurs se développe sur de petits élevages bio et/ou avec transformation et vente en circuits courts en parallèle du modèle de grands élevages qui reste dominant. Un phénomène démontré par une étude de l’INRAE et l’Institut Agro Montpellier présentée au colloque SFER les 6 et 7 juin derniers.
Depuis 2010, l’installation de nouveaux agriculteurs se développe sur de petits élevages bio et/ou avec transformation et vente en circuits courts en parallèle du modèle de grands élevages qui reste dominant. Un phénomène démontré par une étude de l’INRAE et l’Institut Agro Montpellier présentée au colloque SFER les 6 et 7 juin derniers.
L’installation sur de petits élevages bio et/ou avec transformation et vente en circuits courts se développe depuis 2010, selon une étude de l’Inrae et de l’Institut Agro Montpellier présentée au colloque de la société française d’économie rurale (Sfer) les 6 et 7 juin derniers.
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé la typologie des exploitations agricoles ayant une activité d’élevage dont l’un ou le chef d’exploitation s’est installé entre 2010 et 2020 à partir des données du Recensement Agricole et celles de la Mutualité Sociale Agricole. Ces données ont été comparées à celles des installations agricoles avant 2010.
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Si le modèle dominant de l’installation en élevage reste l’installation sur des exploitations agricoles de grande ampleur (à 43% pour les élevages porcins et 57% pour les élevages bovins laitiers), suivi par l’installation sur des élevages sous signes officiels de qualité hors bio, un rééquilibrage se fait au profit d’exploitations de petites dimensions.
L’élevage caprin et l’élevage porcin les plus concernés
L’étude montre depuis 2010 un rééquilibrage des installations sur des élevages de petite dimension assez fort sur l’élevage caprin et dans une moindre mesure sur l’élevage porcin (27% des fermes avec installation contre 12% avant 2010).
Ces installations se font dans un contexte d’accès plus restreint au foncier
Cette petite dimension s’accompagne souvent d’une labellisation en bio et/ou d’un engagement dans la transformation des produits et leur commercialisation en circuits courts. « Ces installations se font dans un contexte d’accès plus restreint au foncier (et peut-être aussi au capital) », avancent comme hypothèse les chercheurs.
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Des installations situées en montagne, dans le sud de la France mais aussi dans le Grand Ouest
L’étude montre aussi une plus grande dispersion géographique. « Les installations dans ces exploitations agricoles de petites dimensions se sont produites dans des régions de montagne ou du sud de la France (en élevage caprin en particulier) ».
Un phénomène qui n’est pas cantonné aux zones difficiles
Mais elles ont lieu également dans le Grand Ouest. Cela « n’est pas cantonné aux zones difficiles » et les porteurs de projet, « peut-être contraints par leur accès au foncier, peuvent avoir intérêt à s’installer dans ce type d’exploitation » quel que soit leur lieu.