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Guerre en Ukraine : « il n’y a pas de risque de pénurie alimentaire en France », selon Julien Denormandie

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a assuré que la guerre en Ukraine ne générerait pas de pénurie agricole ou alimentaire en France. En revanche les prix devraient augmenter même si le gouvernement tentera de limiter la hausse des coûts de production.

Julien Denormandie ce matin au micro de France inter.
Julien Denormandie ce matin au micro de France inter.
© capture d'écran France inter

« Cette guerre a des impacts importants dans le monde agricole et alimentaire. Face à cette guerre on a des explosions de prix dans l’élevage (volailles, porcins, bovins), la production de blé et l’énergie », a déclaré Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, ce matin au micro de France inter. « Mais en France, la force de notre modèle est qu’il est indépendant. Nous sommes souverains, il n’y a pas de risque de pénurie », a enchaîné le ministre de l’Agriculture.

Il y aura une augmentation inévitable sur les prix

Toutefois, « il y aura une augmentation inévitable sur les prix, il faut être lucide », a reconnu Julien Denormandie affirmant que le gouvernement allait essayer de limiter cette hausse en accompagnant les agriculteurs face à la hausse des intrants. « On arrivera à limiter cette inflation », a-t-il assuré. Par ailleurs, des mesures pour accompagner les Français face à la baisse de leur pouvoir d’achat seront bientôt annoncées, après celle de la remise de 15 centimes sur le prix du gazole. Jean Castex devrait s’exprimer jeudi 17 mars sur le sujet.

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Reconnaissant la hausse du prix des engrais, le ministre de l’Agriculture a assuré qu’il n’y aurait pas de pénurie sur les engrais en France.

En revanche, il s’est dit « incroyablement inquiet de ce qu’il va se passer à l’international avec un risque de famine en Afrique ». « L’Ukraine et la Russie, ce sont des terres noires très fertiles, elles exportent plus de blé que l’Europe, par exemple vers l’Egypte, le Maroc et le Liban sont très dépendants », a-t-il poursuivi.

« On doit accroître notre production et réengager des relations avec ces pays sur l’alimentation. On ne doit pas laisser cette géopolitique du blé dans les mains des Russes », a encore déclaré Julien Denormandie, soulignant que l’Afrique du Nord est touchée par une force sécheresse.

Une hausse de production (en renonçant par exemple aux 4% de jachère prévus dans la nouvelle Pac) pas forcément antinomique avec la transition agroécologique selon le ministre. « Sur ces jachères je propose que l’on mettre des protéines ayant un apport environnemental incroyable », explique-t-il. « On peut produire plus tout en protégeant » a insisté Julien Denormandie auprès des journalistes Léa Salamé et Nicolas Demorand sur France inter.

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