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Equarrissage : la CVO porcine à l’étude

Un projet de cotisation s’édifie dans le cadre d’Inaporc, sous le regard d’observateurs sceptiques.

Ce jour même se tient au ministère de l’Agriculture une première réunion technique destinée à élaborer un projet de CVO (cotisation volontaire obligatoire) pour financer l’équarrissage dans la filière porcine. Ce financement est essentiellement assuré depuis cette année par les abattoirs, à travers la taxe dite d’abattage. Les abatteurs de porcs, qui ne veulent prendre en charge un coût constitué, dans cette filière, à 90 % par le ramassage et la destruction des cadavres d’élevage, ont en vain tenté de répercuter la taxe sur leurs clients d’aval, puis sur les éleveurs apporteurs.

Des doutes que le projet soit «euro-compatible»

Maintenant, leur syndicat (SNCP) attend que le projet de CVO en gestation sera validé par les différentes familles d’Inaporc, le 2 juin, lors du conseil d’administration de la jeune l’interprofession porcine, puis validé par le ministre cet été, soumis immédiatement « si nécessaire » à la Commission européenne et appliqué dès la rentrée.

Mais ce n’est pas gagné d’avance, selon des sceptiques, parmi lesquels on compte l’état-major de la puissante FNICGV (Fédération de l’industrie et des commerces de gros en viande), et la très unie confédération des bouchers-charcutiers.

La FNICGV persiste à miser sur la répercussion vers l’aval de la taxe, et veut bien croire qu’un modèle de facture sera bientôt proposé par les services de l’Etat. Le projet de CVO spécifiquement porcine vient troubler cette perspective. D’autant plus que la ligne directrice de Bruxelles exclut de l’étendre à toutes les viandes. En effet, seul l’équarrissage appliqué aux cadavres ramassés en ferme a droit à 75 % de financement public ou par la filière. S’agissant du bœuf et de l’agneau, la majeure partie des déchets à détruire sort des abattoirs. Les sceptiques de la FNICGV doutent que l’actuel projet de CVO soit « euro-compatible » et pensent que les juristes du ministère partagent cette opinion. Ils se demandent en outre pourquoi les industriels de la salaison, s’ils passent outre le pied de factures des abatteurs, accepteraient de cotiser.

Quant aux bouchers, la CFBCT dit toujours « non au pied de facture, oui à l’information sur le montant de la taxe, comprise dans le prix de marché». Bref, il y a peu de chances pour qu’elle soit favorable à une cotisation, sauf à reconnaître l’intérêt d’un « dispositif particulier » pour les bouchers, que prévoient les artisans du projet de CVO.

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