Les petits pois en boîte rêvent de se faire croquer par la génération Y
« Les sardines sortent en boîte » pour rajeunir l’image de la conserve. Les industriels s’intéressent aux 18-34 ans qui ont du mal à se laisser séduire.
Pourquoi la génération « millénnials » n’est-elle pas attirée par les conserves ? C’est la question que se pose l’Union interprofessionnelle pour la promotion des industries de l’appertisé en boîte métallique (Uppia). Pour le Crédoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, cette génération Y pourrait au contraire être dans de bonne dispositions vis-à-vis de ces aliments en boîte qui trouvent leur place dans l’alimentation durable. Pour Julien Couallier, délégué général de l’Uppia, la conserve génère moins de gaspillage que le frais et se prête particulièrement à la distribution des légumineuses (petits pois, haricots en grains, lentilles) en substitution des protéines animales. Autres atouts pour plaire aux jeunes : la conserve nécessite peu de préparation culinaire et est bon marché.
L’industrie de la conserve a donc décidé de valoriser son image chez les 18 – 34 ans et de partir à leur conquête. Cette tranche de population ne représente actuellement que 8 % des volumes vendus tandis que les plus de 35 ans, sans enfant, représentent 91 % des volumes ! Pour toucher cette cible, la communication s’offre un bon lifting. Changement de ton, changement de look, qui rime avec "mook". Deux numéros de #appert parus en 2016 et 2017 incarnent cette nouvelle vague de la sardine en boîte. Le célèbre slogan année 67 « On a toujours besoin de petits pois chez soi » est revisité en version « esthétique de la conserve ». Mais Pipiou n’a pas dit son dernier mot. Il résiste sur YouTube.
Voir aussi La conserve au goût du jour - Un "mook" pour une invention de génie