[Les médias en parlent] Transmission hors cadre familial : comment ils ont réussi
Réussir à reprendre une exploitation hors cadre familial est possible. Ce 15 décembre, c’est Viviane et Virginie en Auvergne qui témoignent dans La Montagne de ce passage de relais réussi. Et d’autres modèles sont possibles. Par exemple celui de la ferme collective de la Tournerie dans le Limousin.
Réussir à reprendre une exploitation hors cadre familial est possible. Ce 15 décembre, c’est Viviane et Virginie en Auvergne qui témoignent dans La Montagne de ce passage de relais réussi. Et d’autres modèles sont possibles. Par exemple celui de la ferme collective de la Tournerie dans le Limousin.
Les installations de nouveaux agriculteurs ne compensent pas les départs. Au moment de la retraite, les terres des cédants peuvent venir augmenter les surfaces des exploitations voisines. L’artificialisation des terres en zones péri-urbaines et l’augmentation des surfaces de forêt contribuent aussi à diminuer le nombre de fermes.
« Le nombre d’agriculteurs en France ne cesse de baisser », indiquait le Dauphiné en janvier 2019. Au compteur du site Conso Globe, ce sont 9197 disparitions d’exploitations qui s’affichent depuis janvier 2020.
Selon la MSA (Mutualité sociale agricole), l’âge moyen des chefs d’exploitation en 2017 était de 49,3 ans. En 2016, selon les statistiques de l’Insee, plus de 25 % des chefs d’exploitation et coexploitants avaient plus de 60 ans. Plus de 57 % avaient entre 40 et 59 ans.
Trouver le bon schéma
Dans ce contexte, « le renouvellement des générations est un enjeu crucial pour l’avenir de l’agriculture », assure La Montagne. « La solution se trouve dans l’installation à travers des transmissions réussies », poursuit le quotidien régional auvergnat. Le journal relate l’histoire d’une de ces réussites, celle de Viviane Boyer, éleveuse dans le Puy-de-Dôme, qui a choisi de ne pas morceler l’exploitation. Elle aurait pu vendre, mais pour celle qui lui succède aujourd’hui, l’investissement de départ était trop lourd. Virginie, la jeune éleveuse, a donc racheté le cheptel d’une quarantaine de vaches salers et s’est installée avec son compagnon. Le passage de relais s’est fait grâce à « un parrainage qui a duré six mois », explique le journal auvergnat.
Lire l’intégralité de l’article « Entre Viviane et Virginie, la belle histoire d’un passage de témoin réussi dans un élevage Salers d’Auvergne ».
Des modèles qui fonctionnent
Malgré la pression foncière importante, même si ce n'est pas le cas de figure le plus facile, les exemples de transmission réussie hors cadre familial existent. Dans le Limousin, une exploitation en élevage bovins viande est devenue ferme collective, grâce à l'impulsion de l'association Terre de Liens.
Lire « Réunion chaussettes à 11 pour cultiver un nouveau modèle agricole »
Cela se passait en 2017 et la Ferme de la Tournerie est aujourd’hui mise en avant sur les réseaux sociaux comme un « modèle cohérent pour l’agriculture de demain ». C’est le titre du reportage réalisé par le média Brut et mis en ligne sur YouTube en juillet 2020.
Se rencontrer
Pour transmettre ou trouver une ferme, le « dating » à l’américaine a fait des petits dans le monde agricole en France. Evidemment plus difficiles à organiser de façon conviviale en période de crise sanitaire, ces rendez-vous sont destinés à favoriser les échanges entre cédants et repreneurs.
L’exemple de la chambre d’agriculture de L’Indre, qui n’a pas hésité à organisé son premier « farm dating » en septembre 2018, est relaté dans La Nouvelle République.