Population
Les Français satisfaits de la ruralité mais jeunes ruraux et jeunes urbains envisagent leur avenir différemment
Le mouvement des « gilets jaunes » n’y est sans doute pas étranger : le monde rural est sous les projecteurs. Si les Français apprécient la ruralité, comme le montre une étude récente, les différences avec le monde urbain se font jour. Une enquête vient de mettre en évidence le clivage entre jeunes ruraux et jeunes urbains en matière d’orientation et de trajectoire professionnelle.
Le mouvement des « gilets jaunes » n’y est sans doute pas étranger : le monde rural est sous les projecteurs. Si les Français apprécient la ruralité, comme le montre une étude récente, les différences avec le monde urbain se font jour. Une enquête vient de mettre en évidence le clivage entre jeunes ruraux et jeunes urbains en matière d’orientation et de trajectoire professionnelle.
« Une enquête de l’Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/Sciences Po, commandée par l’Association des maires de France, montre que les communes rurales apportent satisfaction à leurs habitants. » C’est ce que révèle L’Action agricole picarde dans un article du 17 novembre.
« Il existe en France une forte demande de ruralité, » poursuit le journal. Au regard de l’enquête, en effet, « le rural est bien plus demandé par les Français que l’urbain ». 45 % des enquêtés répondent préférer vivre « à la campagne », rapporte encore L’Action agricole picarde.
Influence des origines géographiques
Les Français apprécient donc de vivre loin des grandes villes. Pourtant, citadins et ruraux sont-ils sur un pied d’égalité social ? Non, disent les « gilets jaunes » depuis un an. Et une étude de l’association Chemins d’avenir et de la Fondation Jean-Jaurès, réalisée par l’Ifop, semble apporter de l’eau à leur moulin. Cette enquête réalisée par l’Ifop montre que l’avenir et l’orientation ne s’envisagent pas de la même manière pour les « jeunes des champs » et les « jeunes des villes » dont la trajectoire étudiante serait différente.
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 17 à 23 ans.
« Les origines géographiques et sociales continuent d’influer fortement sur la projection de ces jeunes vers l’avenir », affirment les auteurs de l’étude. L’enquête révèle que les jeunes des zones rurales seraient moins ambitieux et plus enclins à développer l’autocensure « de manière plus ou moins consciente ». Enfin, autre clivage mis en évidence : le rapport à l’international. 33 % des 17-23 ans déclarent être encouragés à aller étudier à l’étranger par leurs familles (27 % pour les jeunes des territoires ruraux, contre 41 % en agglomération parisienne).