Les espaces ruraux très peu denses ne comptent pas pour du beurre
Les jeunes des territoires ruraux aiment leur campagne et ne demandent qu’à pouvoir y vivre. Ouf, on respire ! En plein débat sur la vignette anti-pollution à Paris, cette conclusion du rapport du Conseil économique, social et environnemental, est plutôt une bonne nouvelle. L’étude du Cese, présentée en janvier, est le fruit d’un travail de cinq mois auprès de jeunes de 18 à 29 ans dans « les espaces ruraux très peu denses de France métropolitaine ». Il en ressort que ces jeunes ruraux veulent juste se sentir moins isolés et bénéficier de plus de mobilité, plus de logement, plus de services, plus de formation, plus d’emploi… Bref, moins de freins, pour pouvoir bien vivre dans ces territoires vieillissants, et y assurer le renouvellement des générations.
Pour revitaliser les campagnes, le Cese préconise de mettre plus les jeunes aux commandes, en créant par exemple des Campus ruraux de projets, qui donneraient davantage aux nouvelles générations l’accès aux instances économiques, sociales et politiques. Allant dans ce sens, les Jeunes agriculteurs ont rédigé un manifeste (1) qui sera largement diffusé lors des visites des politiques au Sia (2), le Salon international de l’agriculture. Avec les enjeux de la présidentielle, plus que jamais, la posture de nos hommes politiques au cul de la vache sera déterminante. La dimension agricole se mesure aussi dans les urne
(1) Manifeste pour une ambition agricole française qui défende un modèle agricole de type familial.
(2)SIA, Paris-Porte de Versailles, du 25 février au 5 mars 2017.