Les engraisseurs de chevreaux très inquiets
Plus 800 euros la tonne : c’est la hausse du coût de la poudre de lait que doivent supporter les engraisseurs depuis 2019. Et les prix du chevreau annoncés pour la fin de saison 2022 ne suffiront pas à compenser cette augmentation.
Plus 800 euros la tonne : c’est la hausse du coût de la poudre de lait que doivent supporter les engraisseurs depuis 2019. Et les prix du chevreau annoncés pour la fin de saison 2022 ne suffiront pas à compenser cette augmentation.
« Les derniers échanges que nous avons eus avec les abatteurs dans le Grand Ouest nous inquiètent, explique Anthony Garnier, président de la Fédération nationale des engraisseurs de chevreaux, la Fnenc. Pour Pâques, les dés sont jetés, et les prix annoncés ne sont pas satisfaisants. »
Après la crise sanitaire, la filière chevreau subit une crise des charges. Le coût de la tonne de poudre de lait est supérieur de 800 euros à son niveau de 2019, soit environ 64 centimes de plus par kilo de chevreau. « Nous n’avons pas les moyens de rémunérer correctement le petit chevreau, et pas non plus de nous dégager un revenu, alerte l’éleveur. Cela fait six mois que nous espérons une stabilisation des charges alimentaires. Aujourd’hui, le prix du chevreau couvre à peine leur augmentation. »
Contractualiser pour gagner en visibilité
En complément de toutes les actions collectives pour stabiliser la filière chevreau française, la Fnenc travaille sur la contractualisation. « Nous avons la volonté de mettre en place des contrats fixant à l’avance le prix, le volume et la période de livraison avec nos clients abatteurs. Cela sera aussi un moyen d’informer les naisseurs plus tôt du prix d’achat, ce que nous ne parvenons pas à faire aujourd’hui. »