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Les déserts vétérinaires s’étendent dans les zones rurales – Exemple en Moselle

La pénurie de vétérinaires ruraux est une réalité dans les campagnes. Un métier difficile, des éleveurs qui ne font pas assez appel à eux faute, bien souvent, de ne pas gagner correctement leur vie. La situation est compliquée et l’Ordre national des vétérinaires a alerté le ministre de l’Agriculture sur ce sujet.

Dans de nombreuses zones rurales, la pénurie de vétérinaires se fait sentir. Le sujet a été porté à l’écran à l’écran par la réalisatrice Julie Manoukian dans le film « Les vétos », interprété par Clovis Cornillac et Noémie Schmidt. Une belle histoire qui se termine bien. Mais la réalité est souvent différente. « En 5 ans, le nombre de vétérinaires qui soigne les animaux de production a chuté de 20 %, » affirme Marie Valentin dans un reportage de France 3 Grand Est.  A Yutz, en Moselle, le cabinet vétérinaire a annoncé récemment l’arrêt des tournées dans les fermes. Laurent Welter, éleveur de vaches laitières à Vostroff, fait partie de la centaine d’éleveurs qui ont appris la nouvelle début août. Les tournées ont cessé début septembre. Un mois pour se retourner. Trop court. Les agriculteurs sont en colère et sont allés protester devant le cabinet de la ville. C’est ce que la chaîne de télévision régionale.

100 éleveurs en colère devant le cabinet vétérinaire de Yutz

Si les professionnels avaient été prévenus plus tôt, « les autres cliniques auraient pu anticiper et embaucher de nouveaux vétérinaires, » témoigne l’éleveur. La clinique qui a cessé ces déplacements assure qu’elle a recherché du personnel pour faire les tournées rurales pendant plus de 6 mois. Sans succès. « C’est une activité qui n’est pas facile, très physique et contraignante au niveau des horaires, » reconnaît Renaud Dupuis, vétérinaire associé du cabinet.

L’Ordre national des vétérinaires a fait parvenir fin août une lettre au ministre de l’Agriculture pour l’alerter sur cette pénurie de vétérinaires ruraux, apprend-on encore dans le reportage. Les professionnels demandent à Julien Denormandie de déclarer les zones éligibles aux aides pour faire face au désert vétérinaire.

Le président départemental du Groupement de défense sanitaire pense pour sa part qu’une autre solution est envisageable : augmenter le salaire des éleveurs. « Si l’éleveur gagne bien sa vie, il hésitera moins à appeler le vétérinaire, » assure Gilles Canteneur. « Et si le vétérinaire intervient plus souvent en rural, il aura une rémunération supérieure. »

Lire aussi « La relève n’est pas assurée chez les vétérinaires ruraux »

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