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Les colibacilles plus sensibles aux antibiotiques

Une étude dans l’Allier montre une tendance à l’augmentation de sensibilité des colibacilles aux antibiotiques d’importance critique.

Jérôme Chantreau, vétérinaire dans l'Allier. « Comme cela est constaté au niveau national avec les données du Résapath, la sensibilité des colibacilles aux ...
Jérôme Chantreau, vétérinaire dans l'Allier. « Comme cela est constaté au niveau national avec les données du Résapath, la sensibilité des colibacilles aux antibiotiques d’importance critique a augmenté dans notre département. »
© V. Bargain

Dans l’Allier, une étude a été menée en 2022 sur la sensibilité aux antibiotiques des colibacilles isolés lors de diarrhées chez des veaux de moins de 8 jours. « L’objectif était de comparer les résultats obtenus avec ceux d’une enquête menée en 2013, qui avait révélé de nombreuses résistances à ces antibiotiques », a expliqué Jérôme Chantreau, vétérinaire dans l’Allier, lors des journées nationales des GTV. Les 17 structures vétérinaires ayant participé à l’enquête de 2013 ont été invitées à prendre part aussi à celle de 2021 en prélevant à nouveau des veaux dans les élevages suivis en 2013.

Moins d’antibiorésistances

L’étude montre peu de différences avec celle de 2013 sur le nombre et la répartition des souches de colibacilles. La sensibilité des colibacilles issus de veaux malades est par contre significativement augmentée pour les quinolones et les céphalosporines de 1re, 3e et 4e générations. Une tendance à l’augmentation de sensibilité pour l’association amoxicilline-acide clavulanique a également été constatée. « Globalement, malgré quelques biais liés au fait que seules neuf structures vétérinaires sur 17 ont participé à l’enquête, la sensibilité aux antibiotiques d’importance critique augmente dans l’Allier, sauf pour les TMP-sulfamides, résume Jérôme Chantreau. Les résultats ne montrent pas non plus de baisse de sensibilité aux 'vieilles' molécules, qui apparaît au niveau national dans le réseau Résapath. » Sur 37 élevages ayant répondu au questionnaire sur leurs pratiques, 46 % ont modifié la gestion de l’élevage depuis 2013, avec la vaccination systématique des mères (82 %), une gestion des lots par date de vêlage (53 %), une surveillance accrue de la prise colostrale (47 %) et une préparation plus raisonnée au vêlage (23,5 %, déparasitage, complémentation spécifique en oligoéléments). 88 % rapportent des effets bénéfiques de ces changements (baisse des diarrhées néonatales et de la mortalité, meilleure croissance des veaux, meilleur état des mères). Seuls 22 % ont modifié les protocoles de traitement, par une baisse de l’utilisation des antibiotiques, en particulier des antibiotiques d’importance critique.

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