Aller au contenu principal

Entreprise de travaux agricoles : « Nous déléguons de A à Z les cultures »

Jean-Marc et Patricia Touillon, éleveurs de charolaises dans la Nièvre, se consacrent à leur cœur de métier autour de la sélection et la vente de reproducteurs. Ils ont confié toute la partie cultures de leur exploitation à une entreprise de travaux agricoles. Ils s’assurent ainsi que ce pan soit bien fait, à un coût intéressant.

éleveur tracteur ETA délégation travaux agricoles
Sébastien Capron (à gauche), entrepreneur en travaux agricoles, travaille 77 hectares de terres labourables pour Jean-Marc Touillon depuis trois ans.
© P. Touillon

Jean-Marc et Patricia Touillon sont sélectionneurs en race charolaise. Installés à Decize, dans la Nièvre, avec 160 vêlages en troupeau inscrit, ils participent aux concours et vendent des reproducteurs. Pour les seconder, ils peuvent compter sur un apprenti en BTS et ils font aussi appel à un autoentrepreneur (voir encadré).

« On a repris des surfaces il y a trois ans, et à cette occasion, on est passés de 37 à 77 hectares de terres labourables », présente Jean-Marc Touillon. « On avait du matériel adapté pour faire une trentaine d’hectares, mais pas plus. On n’avait pas non plus de place pour stocker davantage de matériel. » Et ces éleveurs passionnés n’avaient ni le temps ni l’envie de passer davantage de temps sur un tracteur. C'est pourquoi ils ont opté pour la délégation de A à Z de la conduite de leurs surfaces labourables à une entreprise de travaux agricoles (ETA) et depuis, ils se consacrent au cœur de leur métier autour du troupeau.

Une relation de confiance avec l'ETA

« On a l’assurance que la partie cultures est faite et bien faite, sans avoir d’heures de travail à rendre », apprécie Jean-Marc Touillon. Par exemple à l’automne dernier, les éleveurs ont pu présenter leurs dix veaux au concours de Nevers sans arrière-pensée alors qu’il aurait fallu ce jour-là, au regard de la météo, aller dans les champs.

Le Gaec a tissé une relation de confiance avec la SARL de Sébastien Capron, qui travaille en famille avec sa femme et son fils et dont le siège se situe à une quinzaine de kilomètres. L’assolement se compose de colza, blé, orge, ray-grass et maïs grain irrigué. « Le technicien de la coopérative et l’entrepreneur sont de bon conseil. Cela me permet de suivre cette partie de l’exploitation sans être un spécialiste. » Côté tarif, cette solution passe très bien. « On est à 420 euros par hectare de moyenne sur notre assolement total pour la réalisation du labour, semis, traitements, battage et livraison du grain. On estime qu’en dessous de 450 euros, cela reste rentable, même en tenant compte de l’augmentation du prix du carburant. »

L’entreprise dispose de matériel performant, de grande largeur. « Mes terres se caractérisent par deux types de sol, et l'entrepreneur vient selon la parcelle avec le matériel le mieux adapté, alors que moi je n’aurai pas pu m’équiper pour les deux », remarque Jean-Marc Touillon. Autre exemple, le dernier apport d’azote sur maïs est effectué tard le soir, ce qui réduit le risque de brûler les feuilles, alors que l’éleveur ne pouvait pas se libérer à cette heure-là et le faisait le matin. Disposant de main-d’œuvre familiale, cette entreprise trouve de la souplesse pour placer ses chantiers, même en week-ends et jours fériés. « Dès lors que le recours à l’entreprise nous fait gagner cinq à dix quintaux, on s'estime gagnants », évaluent Patricia et Jean-Marc Touillon. « Il vaut mieux qu’on soit disponibles pour rompre une poche des eaux, qu’on ait du temps chaque jour pour dresser les veaux, et qu’on puisse répondre de façon posée à nos clients », illustrent encore les éleveurs. 

Une autre entreprise est d’ailleurs chargée de l’épandage du fumier, et les éleveurs pensent aussi à déléguer la taille des haies dans les grandes lignes. « Dans ce cas, je ferai moi-même les coins qui sont plus chronophages à tailler. » Ils partent en vacances une semaine au printemps et une semaine en août, et se libèrent aussi quelques week-ends dans l’année.

Un autoentrepreneur pour un appoint de main-d’œuvre

Quand ils ont besoin de main-d’œuvre supplémentaire, Patricia et Jean-Marc Touillon font appel à un autoentrepreneur qui habite à quatre kilomètres de chez eux. Celui-ci peut venir plusieurs jours de suite à des périodes chargées, ou seulement quelques heures pour un imprévu. Il a un profil très polyvalent. « Il sait faire un vêlage, repère une bête malade, et c’est d’ailleurs lui qui nous remplace pendant nos vacances. Le tarif nous convient, et c’est une solution à la fois durable et très souple », expliquent les éleveurs.

Les plus lus

<em class="placeholder">« Toutes les rations sont revues chaque année, une fois tous les fourrages récoltées et leur composition évolue en fonction des opportunités d&#039;achats de sous-produits ...</em>
Engraissement : « Chaque broutard acheté m'a permis d'obtenir une marge nette de 120 euros »

Thomas Rondier, à la tête d’un système naisseur-engraisseur avec achat dans le Cher, est parvenu au cours des cinq dernières…

Taureau Limousin et ses éleveurs sur le podium du concours général agricole au salon de l'agriculture 2025
Salon de l'agriculture 2025 : Shweps RJ jugé meilleur taureau du concours qualités bouchères de la race limousine

Six taureaux de type viande étaient en lice au concours qualités bouchères de la race limousine au Salon de l'agriculture,…

balle ronde paille chargement pailleuse
Astuce d’éleveur : « Je travaille en sécurité grâce à un support de chargement des balles dans la pailleuse et une tablette d’écornage »

Patrick Feuillet, à Mont-Saint-Jean dans l’Aisne, élève seul 80 mères charolaises. Pour travailler en sécurité, il multiplie…

Concours général agricole 2025 race limousine
Salon de l’agriculture 2025 : Tanguy et Royale sont sacrés champions du concours de la race limousine

Ce jeudi 27 février 2025 au Salon de l’Agriculture, la crème de la limousine, race à l’honneur, a pris place sur le grand ring…

Taureau et vache suitée charolaise sur le podium du salon de l'agriculture 2025. Les rubans tricolores les marquent comme champions du concours.
Salon de l'agriculture 2025 : Toranto et Pétale sont les grands champions du concours de la race charolaise

La race charolaise ouvre le bal des concours des races allaitantes ce dimanche 23 février 2025 au Salon de l’agriculture, à…

<em class="placeholder">Eleveurs bovins viande et leur conseiller, dans le bâtiment d&#039;engraissement des jeunes bovins où un ventilateur assure la circulation de l&#039;air. </em>
Bâtiment d'élevage : « La ventilation dynamique est devenue indispensable dans notre atelier d’engraissement »

Le Gaec de Buysse, dans l’Aisne, fait tourner les ventilateurs en continu depuis l’installation d’un système de ventilation…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande