Bulletin du BRGM
A l’entrée de l’hiver, les niveaux des nappes phréatiques devraient être inférieurs à ceux de l’année dernière
Grâce aux limitations, les niveaux des nappes d’eau souterraine ont subi une baisse moins rapide qu'en juillet. La situation reste cependant insatisfaisante, avec des niveaux inférieurs à l’année passée et des prévisions peu optimistes selon le dernier bulletin du BRGM.
Grâce aux limitations, les niveaux des nappes d’eau souterraine ont subi une baisse moins rapide qu'en juillet. La situation reste cependant insatisfaisante, avec des niveaux inférieurs à l’année passée et des prévisions peu optimistes selon le dernier bulletin du BRGM.
Comme les pluies estivales n’ont eu qu’un impact très limité sur les eaux souterraines, les niveaux de nappes d'eau souterraine ont globalement été en baisse en août, selon le dernier bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Toutefois, la baisse a été moins rapide qu'en juillet grâce à la limitation des prélèvements. L’état de remplissage des nappes demeure peu satisfaisant sur la plupart d’entre elles, voire inquiétant avec des niveaux bas à très bas observés sur près de la moitié du territoire. La situation est particulièrement préoccupante au sud-est, dans le Bas-Dauphiné, en Provence et sur la Côte-d’Azur. Les nappes des calcaires karstiques du Vaucluse et du centre Var sont en phase de tarissement, laissant présager un étiage très marqué.
Tout dépendra de l’efficacité des pluies
Les tendances des nappes devraient rester orientées vers la baisse jusqu’à la période d’étiage (basses eaux), qui s’observe habituellement entre mi-octobre et novembre. La situation devrait se maintenir courant septembre ou se dégrader plus ou moins rapidement selon la demande en eau et la sensibilité des nappes à la sécheresse. A moyen terme, la vidange devrait se poursuivre jusqu’à la mise en dormance de la végétation et la survenance de pluies conséquentes. Les tendances et l’évolution des situations dépendront essentiellement des pluies efficaces locales, des demandes en eau et de l’inertie/réactivité de la nappe.
Situation préoccupante pour plusieurs zones
Concernant les nappes inertielles, les niveaux ne devraient pas remonter avant mi-octobre à novembre et aucune amélioration n’est attendue avant le milieu de l’automne. La situation pourrait être préoccupante, avec un étiage sévère, sur les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône et sur les nappes du sud (Touraine et sud Beauce) et du nord-est (Champagne) du Bassin parisien. Concernant les nappes réactives, un étiage particulièrement sévère est attendu sur de nombreux secteurs, à l’exception de celles du sud-ouest. En cas de pluies insuffisantes, de nombreuses nappes réactives pourraient atteindre des seuils bas à très bas d’ici septembre-octobre.
Continuer à limiter les prélèvements d’eau
Pour les prochaines semaines, en absence de pluies efficaces suffisantes, l’unique solution pour préserver l’état des nappes et maintenir la continuité entre eaux souterraines et eaux superficielles est de limiter les prélèvements en eau, indique le BRGM. Toutefois, compte tenu de le situation actuelle, les niveaux des nappes à l’entrée d’hiver 2022-2023 seront nettement inférieurs à ceux de l’année dernière avec une majorité de nappes avec des niveaux bas à très bas, prévient le bureau. Durant l’automne, l’hiver et le début du printemps, la situation devra être surveillée pour l’ensemble des nappes du territoire et plus particulièrement pour les nappes ayant enregistré un étiage sévère. La reconstitution des réserves en eau souterraine et l’atteinte de niveaux normaux en sortie d’hiver 2023 ne sera possible que si la recharge est abondante pendant l’automne et l’hiver. A noter que les pluies printanières permettront également de repousser le début de la période de vidange des nappes les plus réactives.