Une OPA sur la viande ? - Le « mélange des genres gênant » de Xavier Niel dénoncé par la FNSEA
Dans un communiqué diffusé le 23 septembre, la FNSEA reproche au chef d’entreprise milliardaire Xavier Niel d’être à la fois financeur de l'implantation des « Nouveaux Fermiers » en France, via son fonds d'investissement, et un des initiateurs du RIP, le Référendum d’initiative partagée pour les animaux. Pour le syndicat agricole, on assiste là à une véritable « OPA sur la viande ».
Dans un communiqué diffusé le 23 septembre, la FNSEA reproche au chef d’entreprise milliardaire Xavier Niel d’être à la fois financeur de l'implantation des « Nouveaux Fermiers » en France, via son fonds d'investissement, et un des initiateurs du RIP, le Référendum d’initiative partagée pour les animaux. Pour le syndicat agricole, on assiste là à une véritable « OPA sur la viande ».
Les « Nouveaux fermiers » ont annoncé le 21 septembre le démarrage de la première usine française de similis végétaux de viande. Localisation non révélée pour le moment, composition de ladite « viande végétale » - le terme est-il d’ailleurs bien approprié et autorisé ? – non dévoilée, Guillaume Dubois et Cédric Mestron, fondateurs de la marque de produits alimentaires commercialisés en GMS assurent dans leur communiqué que « cette première usine sur le territoire français va permettre à la nation de réduire sa dépendance aux importations de produits végétaux et de renforcer sa filière locale ». Des promesses qui n’ont, semble-t-il, pas réussi à rallier à leur cause la FNSEA, qui s’en prend à un des financeurs de la future usine. « La présence dans ce projet du fonds d'investissement de Mr Xavier Niel nous interpelle », indiquent les associations spécialisées animales du syndicat agricole français majoritaire ainsi que les JA dans un communiqué diffusé le 23 septembre.
Lire aussi « Imiter la viande : un domaine qui capte de plus en plus de fonds »
Lire aussi « Ca ressemble à de la viande mais ce n'est pas issu de l'élevage - Les Français prêts à tester »
Un investisseur qui serait bien aidé par la fin de l'élevage
Aux côtés de deux autres patrons du Net, le fondateur de Free est un des initiateurs du Référendum d'initiative partagée, le RIP pour les animaux, lancé le 2 juillet et soutenu par plus de 766 000 signataires et 141 parlementaires. « D’un côté, [Xavier Niel] prône l’arrêt de l’élevage (sic). De l’autre, il se positionne sur un marché nouveau qui serait bien aidé par la fin de l’élevage. Ce mélange des genres est terriblement gênant pour notre démocratie », dénoncent les syndicats. Parmi les six propositions du RIP figure la fin de l'élevage en cage et celle de l'élevage intensif. Répondant à une accusation similaire le 7 septembre dans l'émission Quotidien sur TF1, Xavier Niel avait déclaré : « Je finance une centaine de start-up par an ».
Pour la FNSEA, au contraire, il s’agit là d’une véritable « OPA sur la viande » mais « les masques tombent ».
Lire aussi « RIP pour les animaux : la contre-offensive s’organise ».
Lire aussi « "Le RIP pour les animaux s’essouffle" observe Jean-Baptiste Moreau, éleveur et député ».