Le marché américain de la « viande végétale » en baisse
Un article du Financial Times publié le 29 novembre fait état d’un recul d’enthousiasme des Américains envers la viande de substitution.
Un article du Financial Times publié le 29 novembre fait état d’un recul d’enthousiasme des Américains envers la viande de substitution.
Les ventes de viande végétale ont diminué de 1,8 % en septembre 2021 par rapport à septembre 2020, rapporte un article du Financial Times du 29 novembre. Sur l'année, la baisse enregistrée devrait être de 0,6 % selon Spins (une entreprise américaine d’études de marché) qui estime que la demande a notamment été affectée par le fait que les consommateurs mangent moins à la maison car les restrictions liées à la pandémie ont été levées et que des problèmes de chaîne d'approvisionnement ont rendu certains produits indisponibles dans les magasins.
Par ailleurs, de nombreux nouveaux produits ont pu tenter les consommateurs. Selon les propos de Michael Cain, directeur général de Maple Leaf, entreprise agroalimentaire canadienne qui détient Beyond Leaf, rapportés par le Financial Times, au cours des six derniers mois, l’entreprise a connu une décélération rapide du taux de croissance des produits à base de protéines végétales. Ce recul intervient au moment où Maple Leaf a enregistré une augmentation de ses ventes de viande de 13,4 %.
Baisse temporaire selon certains dirigeants
Pour le journal britannique, la baisse des ventes survient à un moment où de plus en plus de start-ups et d'entreprises alimentaires offrent de nouveaux produits à base de viande végétale. Les derniers arrivés proposent des morceaux de viande réalistes en utilisant des techniques telles que l'impression 3D. Bahige El-Rayes du cabinet de conseil Bain a déclaré au Financial Times qu'avec des produits alternatifs 30 à 40 % plus chers que la vraie viande, des améliorations du goût et de texture, une augmentation de la capacité de production pour réduire les coûts et davantage de recherche et développement étaient essentiels pour que le secteur continue de croître.
Le Financial Times rappelle qu’en 2020, les start-ups de protéines alternatives ont levé un capital record de 3,1 milliards de dollars, dont 2,1 milliards de dollars pour la viande, les produits laitiers et les œufs. Le journal estime que les investisseurs semblent donc toujours optimistes pour cette catégorie de produits et rapporte que certains dirigeants pensent que la baisse des ventes est temporaire.
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