Le défi climatique débattu aux assises ovines des Pyrénées-Atlantiques
Mi-octobre, les organismes agricoles, les éleveurs du département et des apprenants se sont réunis aux 20e assises ovines des Pyrénées-Atlantiques pour parler changement climatique.
Le 15 octobre dernier, au Gaec Lahiburu, à Ahaxe dans les Pyrénées-Atlantiques, se sont tenues les 20e assises ovines. Les chambres d’agriculture départementales des Pyrénées-Atlantiques et de l’Aveyron, le Centre département d’élevage ovin, la Fédération régionale des GDS d’Occitanie, l’Interprofession lait de brebis des Pyrénées-Atlantiques ont présenté des pistes concrètes pour adapter les élevages au changement climatique.
Gestion des fourrages, parasitisme, bien-être animal, reproduction, construction et aménagement des bergeries, chacun a tenté d’apporter une réponse selon sa spécialité. Selon Patrick Etchegaray, élu à la chambre d’Agriculture, la sécheresse 2022, qui avait touché même les estives d’altitude, a constitué une alerte pour l’élevage ovin.
Des participants dubitatifs
Plus d’une centaine d’étudiants et d’éleveurs, plutôt jeunes, sont venus curieux et en sont sortis un brin dubitatif. Les techniciens conseils ont beaucoup insisté sur la nécessité de se réinventer chaque année, chaque mois, aux phénomènes climatiques. La réactivité, la surveillance étroite des animaux et la résilience, seront les clés de réussite.
Quant à l’empreinte carbone nette des élevages ovins, des leviers d’amélioration ont été également avancés. Toutefois, Jean Beudou, technicien à la chambre d’agriculture, en charge de cette problématique, avouait avec prudence qu’il serait malvenu d’exiger des éleveurs des modifications de pratiques, non rémunérées, alors que leurs revenus ne sont déjà pas à la hauteur de leur travail et de leur charge mentale. Bref, la production ovine se retrouve face à un défi climatique, économique et politique.