Tuberculose bovine : les populations de blaireaux suivies au cas par cas
L’Anses a publié le 1er octobre 2019 un avis faisant le point sur les mesures de lutte contre la tuberculose bovine dans la faune sauvage et leurs effets sur les populations de blaireaux.
L’Anses a publié le 1er octobre 2019 un avis faisant le point sur les mesures de lutte contre la tuberculose bovine dans la faune sauvage et leurs effets sur les populations de blaireaux.
L’Anses avait été saisie en 2016 par quatre associations (Ligue de protection des oiseaux, Humanité et diversité, Aspas et France Nature environnement) sur la problématique de « la gestion de la tuberculose bovine et des blaireaux ». La réglementation encadre les mesures d’élimination des blaireaux selon les niveaux d’infection et les zones, et ces mesures sont régulièrement réévaluées en fonction des données de la surveillance. En 2018, ces mesures ont concerné moins de 4 % du territoire sur 15 départements. « À l’heure actuelle, les mesures d’élimination en place dans certaines zones du territoire ne menacent pas le blaireau à l’échelle nationale, conclut l’Anses dans cet avis. Les experts rappellent cependant depuis 2011, que dans les zones indemnes, l’élimination préventive des blaireaux et des autres espèces sauvages ne peut en aucun cas être justifiée au motif de la lutte contre la tuberculose. »
De bons résultats en Côte-d’Or et dans les Ardennes
Le blaireau est une espèce très difficile à étudier du fait de son mode de vie presque exclusivement nocturne, mais aussi en raison de comportements très variables des populations. « Les comparaisons d’une région et d’un pays à l’autre sont à analyser avec précaution, insiste l’Anses. Il est à chaque fois nécessaire de mener des enquêtes localement, au cas par cas. »
En Côte-d’Or, le rôle épidémiologique du blaireau est avéré et les piégeages ont démarré en 2009. Depuis 2012, les mesures prises ont permis de réduire la propagation de la tuberculose dans tous les compartiments (blaireaux, sangliers, bovins) selon cet avis de l’Anses. En 2017, le nombre de foyers chez les bovins a été de 4. Dans les Ardennes, une évolution comparable est constatée (aucun cas chez les bovins depuis 2015). En Dordogne et zones limitrophes, et dans la zone Landes-Pyrénées-Atlantiques, où la lutte est plus récente, et le rôle épidémiologique du blaireau en cours d’étude, il n’est pas encore possible d’appréhender l’effet des piégeages. La mise en place de mesures contre la tuberculose bovine se poursuit.
Sur le web
L’avis à télécharger sur le site de l’Anses donne beaucoup d’informations sur l’écologie des blaireaux, les mesures de gestion et de lutte contre la tuberculose bovine dans chaque zone, et la recherche sur un vaccin oral pour blaireaux.