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Bovins viande : « J’ai un contrat forfaitaire avec mon vétérinaire pour le suivi global du troupeau et la garantie du service »

Romaric Gobillot, éleveur de charolaises à Asnois dans la Nièvre a conclu un « semi-forfait » contractuel avec son vétérinaire. Il comprend le suivi global et la garantie du service, mais n’inclut pas les visites ni les actes qui restent facturés à part.

morvan vaches charolaises prairie
© Réussir

Romaric Gobillot a eu l’occasion, il y a cinq ans, de passer du temps avec son vétérinaire. Quelques veaux avaient à l’époque en effet dû être perfusés lors d’un épisode de diarrhées néonatales. Cela a été l’occasion d’échanger sur leurs difficultés respectives. 

L’éleveur de 80 charolaises à Asnois, dans la Nièvre, était satisfait des services du cabinet de Corbigny, situé à 17 km de la ferme, mais il perçoit les enjeux qui se profilent sur son territoire. « Nous avons des contrats pour nos ventes d’animaux. Pourquoi ne pas sécuriser aussi nos dépenses en amont, dont les frais vétérinaires ? Je pense que cette pratique va se développer, et autant être acteur dans cette évolution », présente Romaric Gobillot.

Lire aussi : Vétérinaire : « Nous proposons aux éleveurs différentes formules de suivis forfaitaires » 

Il s’est alors engagé avec sa clinique vétérinaire en signant un contrat annuel s’apparentant à un suivi global de la santé du troupeau. Il comprend les coprologies et le bilan parasitaire, les analyses de fourrage et les calculs de rations, ainsi que quelques autres services. Mais les médicaments et les actes vétérinaires sont facturés à part. Le tarif est de 1,25 euro par mois et par vache. L’éleveur a choisi de confier le suivi de la reproduction à sa coopérative d’insémination.

Sécuriser le niveau des charges vétérinaires

« Ce contrat avec la clinique vétérinaire m’apporte la garantie du suivi, et la garantie du déplacement du vétérinaire, apprécie Romaric Gobillot. Quand j’appelle pour une urgence, c’est parce qu’il faut que le vétérinaire arrive en un quart d’heure. » Romaric Gobillot estime que ce type de contrat est une bonne solution pour assurer la santé de son troupeau.

Lire aussi : « Notre cabinet vétérinaire est à 45 minutes de route de l’élevage » 

 Il est aussi sensibilisé au sujet du maillage territorial du fait de ses différentes casquettes (dans le syndicalisme, l’interprofession régionale et son conseil municipal). « J’ai participé à l’appel à manifestation d’intérêt pour la zone Morvan entre Nièvre et Yonne. Cet hiver, plusieurs cabinets arrêtent l’activité sur les animaux de production. D’autres aux alentours ne prennent déjà plus de nouveaux clients car ils sont surchargés. »

Fiche élevage

190 ha de SAU dont 75 de prairies naturelles, 40 à 50 ha de luzerne et méteil et le reste en cultures (blé, avoine et épeautre en bio)

80 vêlages de charolaises, vente de broutards de 400 à 450 kg et engraissement des femelles

1 unité de main-d’œuvre

 

Lire aussi | Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

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