Marchés du lait : 3 bonnes nouvelles, mais...
Les marchés laitiers apportent quelques bonnes nouvelles en ce début d'année 2019, selon Stefan Nether, d'ODA Groupe(1), qui intervenait lors d'une journée organisée par les jeunes installés en lait et adhérents Triskalia. " La première bonne nouvelle est que les perspectives à long terme restent favorables, avec une croissance démographique partout dans le monde. La plus forte sera en Afrique, et cette zone restera déficitaire en lait, même s'ils développent leur production. Le lait est une protéine animale stockable, la moins chère. Et il y a un potentiel de hausse de leur consommation de protéines laitières. "
La deuxième bonne nouvelle est que les stocks publics de poudre de lait écrémé européens ne pèseront plus sur les cours. D'autre part, " on commence à manquer de lait en Europe, et de beurre. L'Allemagne a cherché à maximiser sa production laitière fin 2018 ; ils n'ont pas économisé leurs stocks fourragers pour l'étaler sur l'hiver. On peut s'attendre à la poursuite de la baisse de la collecte allemande (-2,2 % fin décembre 2018 par rapport à la même période en 2017). "
La troisième bonne nouvelle est que " la filière laitière dispose d'un outil pour gérer les risques : le marché à terme, qui commence à bien fonctionner en Allemagne. Les éleveurs ne peuvent y aller seuls. Les expériences en Europe se multiplient, où les coopératives ou sociétés privées jouent les intermédiaires entre les éleveurs et le marché ".
Mais le marché restera volatile, prévient Stefan Nether. Et il n'y aura pas d'achat à l'intervention en 2019 pour stocker des poudres.
(1) Offre et demande agricole (ODA) est une société de conseil et de formations aux marchés agricoles.