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Prix du lait 2025 : Bel et l’APBO s’accordent sur une hausse du prix à 485 €/ 1000 l avec des primes bas carbone

Pour leur huitième année de partenariat, le groupe fromager Bel et l’organisation de producteurs APBO revalorisent le prix du lait annoncé à 485 euros les 1 000 litres en moyenne sur 2025. Il comprend les primes pâturage et non-OGM, et d’autres primes "durables" pour accélérer la décarbonation des exploitations. Le volume total de l’OP passe à 431 millions de litres (+ 10 Ml).

<em class="placeholder">les équipes de Bel et de l&#039;APBO</em>
A partir de juin 2025, les exploitations les plus avancées en matière de décarbonation pourront avoir un prix du lait de 502 €/1000 l. Les moins avancées seront à 477 euros.
© APBO Bel

« Nous franchissons une nouvelle étape dans notre partenariat, qui entame sa huitième année », ont planté Anne-Sophie Carrier, DG de Bel France, et Frédéric Dorilleau, président de l’organisation de producteurs (OP) APBO, qui représente 670 exploitations laitières de six départements : Orne, Sarthe, Mayenne, Maine-et-Loire, Loir-et-Cher et Eure-et-Loir.

Un prix du lait de 489 €/1 000 litres en moyenne de juin à décembre

Outre la revalorisation de la rémunération de la main-d’œuvre et une hausse du volume global de l’OP, les deux acteurs ont présenté en conférence de presse un nouveau système de primes "durables" qui s’ajoute aux primes pour le pâturage et l’alimentation non OGM des vaches.

Dans le détail, « de janvier à mai, le système ne change pas, avec un prix du lait conventionnel de base à 460 €/1000 l (+ 25 €/2024) et les primes pâturage et non OGM qui restent à 21 €/1000 l. Ces dernières concernent 100 % des éleveurs. Puis, du 1er juin au 31 décembre, les primes pâturage et non OGM passent à 17 € et de nouvelles primes "durables" sont mises en place, qui atteindront en moyenne 12 €/1000 l. Soit, au total, un prix du lait de 489 €/1 000 litres en moyenne sur cette période. » En moyenne sur l’année 2025, les deux partenaires tablent sur un prix du lait de 485 €.

8 leviers variés et des primes "durables" associées

Ce nouveau programme "durable" repose sur une évolution du cahier des charges Mon BBLait, qui s’enrichit pour devenir Mon BBLait durable, avec huit leviers optionnels pour réduire l’empreinte carbone en exploitation laitière. Les éleveurs pourront choisir jusqu’à 8 leviers à actionner :

• Couverture des sols

• Alimentation sans soja importé ni huile de palme

• Maintien et plantation de haies

• Autonomie protéique via les fourrages (prairies multi-espèces, luzerne, méteil)

• Autonomie protéique via des concentrés fermiers (féverole, lupin, soja)

• Aliment réducteur de méthane comme le lin

• Complément alimentaire réducteur de méthane : le Bovaer

• Mesure des émissions de méthane entérique via les analyses de lait, pour favoriser la mise en place de pratiques de réduction.

Le respect du cahier des charges est audité par un organisme extérieur. La prime, versée chaque mois, variera entre 0 et 25 euros les 1 000 litres, en fonction du nombre de leviers choisis, du niveau d’engagement et en fonction du résultat de la mesure des émissions de méthane entérique quand ce levier est choisi.

En moyenne, la prime moyenne est estimée à 12 €/1000 l. « Elle valorisera les pratiques déjà mises en oeuvre par les éleveurs et soutiendra le développement de nouvelles pratiques », ajoute Yoann Lézé, vice-président de l’APBO.

+ 16 millions de litres en deux ans

Le volume global du contrat entre l’APBO et Bel augmente de 10 millions de litres de lait, pour atteindre 431 millions de litres, après une hausse de 6 millions de litres en 2024 par rapport à 2023. « Cette évolution est liée à la bonne dynamique de nos ventes, essentiellement tirées par nos marques Vache qui rit, Kiri et Mini Babybel », souligne Anne-Sophie Carrier.

Elle ajoute que le défi de Bel sera « lors des négociations commerciales avec la grande distribution qui commencent, de défendre la valeur de nos engagements en faveur de la réduction de l’empreinte carbone et de l’impact environnemental au sens large. Nos clients commencent à y être sensibles, étant donné qu’ils ont eux-mêmes des engagements à remplir et que leurs fournisseurs représentent environ deux-tiers de leurs émissions. Pour appuyer sur le partage de l’effort pour la transition agricole, nous communiquerons auprès des consommateurs sur nos programmes. »

550 €/1000 l de prix du lait bio pour Bel

Bel et l’APBO renouvellent leur soutien aux éleveurs en bio, avec un prix du lait bio en 38/32 qui augmente de 25 €/1 000 litres pour atteindre 550 €/1000 l en moyenne sur 2 025. Malgré une bonne dynamique des ventes, notamment de la marque Kiri, les conversions sont toujours suspendues. 16 exploitations sont en bio aujourd’hui, un nombre stable.

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