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La filière Comté valide des mesures complémentaires pour le futur cahier des charges

Des fermes familiales limitées en taille, impliquées dans la filière, cultivant la biodiversité... La filière comté a validé toutes ses propositions pour son futur cahier des charges.

comté
Le futur cahier des charges encourage des systèmes agricoles extensifs.
© G. Blanchon - Cniel

Au bout de deux ans de travaux et d'échanges au sein de la filière comté, l'interprofession du comté (le CIGC) a validé l'ensemble de ses propositions d'évolution du cahier des charges de la première AOP fromagère française. En 2018, un premier train de mesures avait été validé. Lors de l'assemblée générale du CIGC le 28 juin dernier, des mesures complémentaires ont été adoptées. A présent, les propositions font l'objet d'enquête et d'échanges avec l'Inao, le Ministère de l'Agriculture. Puis avec la Commission européenne, pour que le cahier des charges soit parfaitement compatible avec le droit européen. Le délai d'approbation du futur cahier des charges est estimé à deux ans.

Un nombre maximum de vaches par UMO

Les mesures dessinent un modèle de ferme familiale transmissible, limitée à une production maximale de 1,2 millions de litres par an, avec 50 vaches laitières maximum pour le chef d'exploitation, 90 pour 2 UMO (unité de main d'oeuvre), 130 pour 3 UMO... "Nous voulons garder des éleveurs impliqués dans la filière, donc il y a aussi une obligation à se former à la connaissance de la filière et à participer à la vie collective (au moins 1/2 journée par an)", souligne Alain Mathieu, président du CIGC. La croissance des fruitières est aussi encadrée.

Préserver la diversité et l'atomisation des acteurs

De nombreuses mesures définissent l'autonomie alimentaire des fermes, visent à améliorer la biodiversité des prairies, à préserver le pâturage des vaches, à préserver les sols et la ressource en eau. Vous pouvez les retrouver sur le site internet du CIGC. "L'ensemble dessine le modèle que nous voulons préserver, avec une diversité et une atomisation des acteurs sur le territoire, qui a un effet positif sur la diversité et la qualité des fromages, sur l'environnement et le bien être animal, sur la vie économique et social du territoire", résume Alain Mathieu. 

Rester autonomes

La mesure pour "l'élevage d'au moins trois génisses par an par tranche de 100 000 litres de lait produit" est avant tout un garde fou. "Les appellations morbier et mont d'or, qui ont aussi ouvert leur cahier des charges - ont pris cet indicateur, et nous l'avons repris. Ce critère permettra d'éviter la délégation des génisses, qui peut être tentante si les ressources fourragères deviennent limitantes avec des aléas climatiques plus marqués."

Le nouveau cahier des charges vise à préserver le modèle du comté et à conserver la confiance des consommateurs. Certaines exploitations et transformateurs devront évoluer pour y répondre.

Favoriser les parcellaires groupés

Pour préserver le pâturage, il faudra avoir au moins 50 ares de pâturage disponible dans un rayon de 1,5 km autour du point de traite. Une autre mesure vise à éviter l'émiettement du parcellaire et la reprise de terres éloignée du siège d'exploitation : Les surfaces prises en compte pour le calcul de la référence de productivité (1) sont celles incluses ou tangentes à un cercle de 25 km de rayon autour du point de traite principal. "Depuis que nous discutons du futur cahier des charges et que cette mesure est discutée, il y a eu des échanges parcellaires. Cela fait gagner du temps, du carburant et du matériel", souligne Alain Mathieu.

(1) Cette référence correspond au meilleur rendement d'une exploitation entre 2008 et 2012, auquel on ajoute 300 l/ha, dans la limite de 4 600 l/ha.

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