Aller au contenu principal

Bovin lait : Des indicateurs génomiques pour évaluer la résistance à la paratuberculose

Grâce au génotypage, il est désormais possible de déterminer le statut de résistance à la paratuberculose en race Holstein.

La paratuberculose va pouvoir passer « dans les radars génomiques » grâce au déploiement depuis avril de nouveaux indicateurs génétiques de résistance en race Holstein, indiquent GDS France, Allice, Inrae, Oniris et Apis-Gene(1) à l’origine de cette innovation. La combinaison des plans d’accouplements génomiques, basés sur des indicateurs de résistance obtenus par génotypage, avec des plans de maîtrise sanitaire de la paratuberculose, va permettre une gestion anticipée de la maladie et donc d’agir de façon plus optimale.

Concrètement, le génotypage va permettre de qualifier les reproducteurs sur leur capacité à produire une descendance présentant une résistance naturelle à la paratuberculose​ et de déterminer le niveau de sensibilité des animaux. Les femelles disposeront de quatre statuts de sensibilité : très sensible (valeur génomique inférieure à -1), sensible (entre -1 et -0,5), standard (-0,5 à +0,5) et résistant (supérieure à +0,5).

Deux fois moins de risque d’être infectée

« Une vache qui a une valeur génomique de 1 a deux fois moins de risque d’être infectée qu’une vache qui a une valeur 0. Et sa probabilité d’infection reste faible quelle que soit l’incidence de la maladie dans le troupeau », a expliqué Marie-Pierre Sanchez, ingénieure de recherche Inrae, lors de son intervention à un webinaire organisé par l’UMT eBis en mars dernier. Du côté des taureaux issus des schémas de sélection Holstein de Gènes Diffusion et Évolution, un pictogramme signalera leur caractère améliorateur en matière de résistance à la paratuberculose (RPTB) pour les prochaines générations.

« Grâce à la méthode d’évaluation génétique Single Step, nous obtenons en une seule étape les valeurs génétiques de l’ensemble des animaux du pedigree », a précisé la scientifique. L’héritabilité du caractère résistance à la paratuberculose est modérée (0,14). « Elle est équivalente à l’héritabilité que nous obtenons pour les cellules du lait. Mais elle est supérieure à l’héritabilité que nous avons pour la résistance aux mammites cliniques. »

Des travaux sont en cours en race normande. « Cette méthodologie est applicable à toutes races dans la mesure où nous avons suffisamment de données de diagnostic de paratuberculose et de génotypage. »

(1) Les cinq partenaires sont réunis au sein du consortium de recherche Paradigm.

Repères

L’objectif est de favoriser les reproducteurs résistants dans les élevages atteints mais aussi de réformer le plus tôt possible les vaches sensibles. Si les réformes sont trop tardives, elles laissent en effet le temps aux animaux excréteurs de contaminer leur environnement. L’enjeu est d’autant plus important « qu’il n’y a pas de traitement ni de vaccin autorisé », a expliqué Marie-Pierre Sanchez, ingénieure de recherche Inrae.

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière