Selon la situation sanitaire de son élevage où porter ses efforts ?
Si l'élevage compte plus de 5 % de mortalité autour du vêlage, l'attention se porte sur la sélection de taureau sur le critère "facilité de vêlage", ainsi que sur les pratiques autour du vêlage : soins aux vaches taries et aux génisses prêtes à vêler, ambiance et hygiène de leur logement ...
Si l'élevage compte plus de 5 % de mortalité sur les veaux de 3 jours à 3 mois et/ou plus de 15 % de morbidité (nombre de veaux atteints par une maladie), l'attention se portera principalement sur la conduite des taries et des veaux.
Du côté de la sélection des taureaux
• Sélectionner les taureaux sur le critère facilité de vêlage.
Du côté des vaches taries et génisses prêtes à vêler
Le logement
• Une zone dédiée pour la préparation au vêlage, avec une surface de 10 m² par vache. Pailler tous les jours. Curer dès que la température du paillé atteint 35 °C.
• Une aire paillée pour les vêlages, avec désinfection entre deux vêlages. Surveillance raisonnable des mises bas, sans précipitation.
L’alimentation
• Une ration « tarissement » riche en fibres, couvrant les besoins en minéraux, oligo-éléments et vitamines, ainsi qu’en énergie et azote (pas de reprise d’état durant le tarissement). Puis une ration « prépa vêlage » enrichie en azote et à Baca négative (chlorure de magnésium ou chlorure de calcium).
• De l’eau en quantité suffisante.
La conduite
• Déparasiter des mères si besoin, notamment contre la douve.
• Vacciner contre les principaux agents responsables de diarrhée.
• Réduire le stress thermique car il influence négativement la qualité du colostrum.
Du côté des veaux laitiers
Le logement
• Des niches individuelles ou des cases par deux, jusqu’à 15 à 30 jours : un sol et une litière drainants pour un veau au sec, et isolants pour le confort thermique. Une lampe à infrarouge pour réchauffer les veaux si besoin. Nettoyage et désinfection après chaque veau. Idéalement une courette si les veaux restent plus de quatorze jours en niche individuelle à l’extérieur, à curer deux fois par semaine.
• Des cases collectives à partir de 2 à 4 semaines de vie : paillage, curage une fois par semaine, pas trop de volume d’air mais une ventilation optimale sans courant d’air. Surface : 1,5 à 2 m² par veau.
• Au pâturage, dès 15 jours c’est possible à certaines conditions : des abris pour le confort thermique, du concentré au sec, un abreuvement sur sol stabilisé…
L’alimentation
• Du colostrum avec 4 litres dans les premières heures de vie – idéalement avant 4 heures –, d’un colostrum à au moins 23 degrés Brix, avec du matériel propre et spécifique à cet usage.
• Pour l’allaitement avec de la poudre de lait, des protéines de qualité (un maximum de protéines laitières) et pas trop de matière grasse. Idéalement, un ratio TP/TB = 1,3. Pour l’allaitement au lait entier, attention à l’uniformité du TB au fil des buvées. Bannir le lait à cellules et/ou avec résidus d’antibiotique.
• Du matériel d’allaitement rincé matin et soir, désinfecté au moins une fois par semaine. Pour les seaux : égouttage des seaux retournés et à l’abri de la poussière. Idéalement, un seau par veau, toujours le même. Changement des tétines à chaque veau.
• De l’eau de qualité à volonté, changée chaque jour, à partir du premier jour de vie.
• Du concentré dès 7 jours de vie, riche en protéines (au moins 16 %, classiquement 18 %). De la paille renouvelée tous les jours.
Les soins
• Désinfecter le nombril.
• Chercher les pathogènes responsables des diarrhées pour vacciner à bon escient les mères. Vacciner les veaux contre les troubles respiratoires si présence des agents pathogènes. Prévention de la coccidiose si nécessaire.
• Sevrer quand la consommation est d’au moins 2 kg de concentré et que le poids de naissance est doublé.