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Biostimulants et biocontrôle : un plan de 60 millions d’euros bientôt lancé

Le ministre de l’Agriculture annonce le lancement d’ici quelques semaines un programme visant à stimuler l’innovation dans les domaines des biostimulants et du biocontrôle.  

Stand biocontrôle de Phytéis au Sival
© Phytéis

Marc Fesneau lancera « dans quelques jours », avec Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, un programme visant à encourager les biostimulants et les outils du biocontrôle, a annoncé le ministre de l’Agriculture hier lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. 
 

42 millions d’euros de fonds publics pour le biocontrôle

Dans le cadre du plan France 2030, ce programme sera doté de 60 millions d’euros, dont 42 millions de fonds publics et 18 millions de fonds privés.

« Il est important que les firmes soient associées à cette démarche et nous aident à développer les solutions dont ont besoin les agriculteurs », a commenté le ministre de l’Agriculture, ajoutant « la transition écologique ne doit pas être une punition, mais se traduire par des moyens, des objectifs et un accompagnement spécifique ». 

Le ministre de l’Agriculture répondait ainsi à une question de Frédéric Zgainski, député Modem de Gironde, qui l’interpellait sur la question des alternatives aux produits de synthèse après l’annonce de la mise en pause de quelques semaines d’Ecophyto 2030. « Il est urgent de soutenir financièrement la filière du biocontrôle […] Nous avons la chance d’avoir des sociétés françaises leaders en matière d’innovation dans le domaine des biosolutions et du biocontrôle », estime le député qui cite notamment Immunrise Biocontrol, société présente sur sa commune de Cestas.
 

Biocontrôle : vers un processus d’homologation plus rapide ?

Dix millions d’euros par an sont d’ores et déjà prévus pour des projets de recherche et de déploiement sur le biocontrôle. « Mais il faut amplifier cet effort pour que la recherche et développement (R&D) et les expérimentations s’accélèrent et que des solutions alternatives soient trouvées pour tous les usages », estime le député. En parallèle, selon lui, « il est nécessaire d’alléger les procédures d’homologation, particulièrement longues, complexes et parfois décourageantes pour les jeunes entreprises françaises qui se lancent dans le biocontrôle ».

L'innovation doit aller dans les cours de ferme

Répondant à cette dernière interpellation, Marc Fesneau a estimé que l’innovation devait s’accompagner « s’accompagner d’un processus d’homologation rapide ». « Il faut accélérer le déploiement des innovations en expérimentation ou en généralisation. Nous devons travailler au niveau national et au niveau européen pour que les solutions alternatives validées soient rapidement mises à disposition des agriculteurs. Ce point est évidemment central. Comme on dit, l’innovation doit aller dans les cours de ferme », a-t-il développé.

Lire aussi : Pourquoi le marché du biocontrôle a peu progressé en France en 2022 ?

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