Biolait régule les volumes pour limiter ses excédents de printemps
Le premier collecteur de lait bio français (1) veut limiter ses excédents de printemps sans pénaliser la production d'automne hiver.
Le premier collecteur de lait bio français (1) veut limiter ses excédents de printemps sans pénaliser la production d'automne hiver.
Le prix du lait de base 2019 est annoncé en baisse par rapport à 2018, à 400 €/1000 l en prix d'acompte. "Nous partons sur une hypothèse pessimiste, en espérant que le prix sera meilleur", indique Ludovic Billard, président de Biolait. En cause, les excédents de printemps et d'été qui sont quand même payés au prix bio. "Ils seront supérieurs à ceux de 2018 avec l'arrivée des nouveaux convertis et un printemps qui s'annonce favorable à la production laitière." Biolait rappelle qu'à la différence des autres laiteries, elle assume une collecte dans des zones où les coûts de collecte sont bien plus élevés et qu’elle n’a pas d’activité en lait conventionnel permettant de réduire l’impact négatif des excédents de printemps sur le prix du lait.
Volume réduit de 5% et une prime au lait non produit
Le dispositif de gestion des volumes de Biolait a donc été activé. Les exploitations qui livrent depuis plus de deux ans doivent produire 5% de moins que la moyenne des trois dernières années, hors très mauvaise année. S'il y a un dépassement de ce volume annuel ajusté, il sera payé moitié moins que le prix bio. Mais comme le problème d'excédent ne porte que sur le printemps et l'été, le risque est de manquer de lait en automne hiver. "Déjà l'hiver dernier, jusqu'à ce mois de mars, nous avons manqué de lait", commente Ludovic Billard. Donc, une prime au lait non produit sur le printemps a été mise en place. Les exploitants qui, sur le 2e trimestre, livrent 10% en dessous de leurs trois meilleures années recevront 150 €/1000 l sur les litrages non réalisés.
(1) Biolait collecte 237 millions de litres auprès de 1340 adhérents. Prix de base 2018 : 436 €. Prix payé 2018 : 450 €/1000 l
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