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L’agriculture en zones humides : un levier pour préserver les écosystèmes

Les Chambres d’agriculture ont choisi de mettre en avant l’importance des zones humides sur leur site internet et de rappeler en quoi consiste le quatrième plan de leur préservation couvrant la période 2022-2026.

agriculture
La présence d'animaux d'élevage peut être bénéfique aux zones humides.
© Bruno Compagnon

Bras de fleuves ou de rivières, lagunes, forêts alluviales, prairies humides, marais, tourbières, étangs... Les zones humides qui peuvent revêtir de multiples aspects sont des milieux dont l’utilité en termes environnemental et notamment de biodiversité est fondamentale. Leur étendue est  estimée à 5 % du territoire national, rappelle Chambres d'agriculture de France sur son site. Ce sont cependant des milieux fragiles. Leurs écosystèmes sont en effet soumis à différentes pressions anthropiques : artificialisation, urbanisation, intensification des systèmes agricoles... Ces milieux qui présentent de nombreux avantages sont désormais protégés. Un premier plan national d’actions a vu le jour en 2010 et nous en sommes aujourd’hui au quatrième plan de préservation couvrant la période 2022-2026.

Les zones humides rendent de nombreux services

Les Chambres d’agriculture ont listé 6 services rendus par les zones humides :

  • Absorption des excédents d’eau, diminution de l’intensité des crues, des inondations ;
  • Alimentation des nappes phréatiques et retardement des épisodes de sécheresse ;
  • Protection des côtes et du littoral ;
  • Lutte contre le réchauffement climatique par captation de carbone ;
  • Création d’îlots de fraicheur pour le bétail et en milieu urbain ;
  • Réservoir de biodiversité

 

Le rôle bénéfique des animaux d’élevage et des prairies

Les zones humides ne sont pas vierges de toutes activités de loisirs ou économiques (comme l’agriculture, la chasse, ou le tourisme) et elles n’ont pas vocation à le devenir. Le 4e  plan national a pour ambition de les préserver, voire de les accroître en mobilisant tous les acteurs concernés.

Partie prenante de cette préservation dès le départ, les Chambres d’agriculture veulent montrer le rôle positif que les agriculteurs peuvent jouer sur ce type de milieux en rappelant que la présence d’animaux d’élevage et de prairies peut être bénéfique car cela permet de lutter contre l’embroussaillement, la fermeture des paysages, la dissémination de plantes invasives.

Un plan de préservation avec des actions phare

Les Chambres d’agriculture sont ainsi mobilisées pour concilier à la fois leur préservation et les activités agricoles. Parmi les actions phares de ce quatrième plan :

  • Doubler la superficie des milieux humides sous protection forte en métropole d’ici 2030 et renforcer l’inscription de ces milieux dans l’ensemble des aires protégées en métropole et en outre-mer ;
  • Préserver des zones humides par l’acquisition de 8 500 ha d’ici à 2026 ;
  • Accélérer l’extension du réseau Ramsar en France, avec la labellisation de 2 sites par an ;
  • Restaurer 50 000 hectares de zones humides d’ici à 2026 ;
  • Développer des pratiques économiques (agricoles, forestières, aquacoles, piscicoles) et de loisirs (cynégétiques, sportives et touristiques) qui préservent les milieux humides ;
  • Développer des méthodes du label bas carbone valorisant des projets de protection et de restauration des milieux humides ;
  • Cartographier l’ensemble des zones humides françaises d’ici fin 2024 grâce à la production d’un référentiel au 1/10 000ème.

 

Un réseau mondial de zones humides

La prise de conscience de l’importance  de ces aires ne date pas du premier programme national de protection. Dès 1971, un traité intergouvernemental sur les milieux humides, la convention de Ramsar du nom de la ville iranienne où elle a été adoptée, a été instaurée. Entrée en vigueur en 1975, elle regroupe aujourd’hui 172 pays  et engage les états membres à la conservation et à l’utilisation durable de leurs milieux humides, elle prévoit aussi la création d’un réseau mondial de zones humides d’importance internationale : les sites Ramsar. Un label international récompense et valorise les actions de gestion durable de ces zones et encourage ceux qui les mettent en œuvre. La France compte aujourd’hui 52 sites Ramsar dont 12 en Outre-mer pour une superficie de plus de 3,6 millions d’hectares.

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