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L’agriculture bio tire le marché des produits phytos vers le haut

Les ventes de produits phytopharmaceutiques aux distributeurs pour l’année 2021 ont augmenté. C'est l'agriculture bio qui a permis cette hausse.

© J.C. Gutner

Phyteis, l’organisation professionnelle qui fédère 19 entreprises mettant sur le marché des solutions de protection des plantes à usage agricole vient de publier les données chiffrées du marché qui a connu une hausse l’an passé alors qu’il est en baisse depuis plus de 20 ans. Depuis 1999, les quantités vendues ont diminué de 54 % et depuis l’adoption du Grenelle de l’environnement en 2008, elles ont baissé de 29,5 %. L’année 2021 fait donc figure d’exception avec une hausse de 7,9 % par rapport à 2020 avec 55 389 tonnes vendues. Malgré certaines tensions concernant l’approvisionnement constatées lors de la crise sanitaire, le marché de la protection des cultures a connu peu de perturbations majeures en 2020 et 2021. La progression des ventes s’explique par l’utilisation de produits plus pondéreux que la phytopharmacie de synthèse, des produits largement employés en agriculture biologique. Ces derniers font mécaniquement augmenter les volumes totaux de produits phytopharmaceutiques.

 

Trouver des indicateurs complémentaires

Hors volumes de produits utilisables en agriculture biologique, les volumes de vente s des matières actives phytopharmaceutiques sont stables sur les trois dernières années. En effet, l’intégralité de la hausse des volumes vendus est due à une augmentation des ventes de soufre et de cuivre, produits particulièrement pondéreux. Ainsi, en 2021, ces produits ont représenté 34,9 % des volumes de matières actives commercialisées, un niveau historiquement élevé. « Nous arrivons à un moment clé où l’indicateur de volume global de produits phytopharmaceutiques vendus n’a plus de sens. En effet, les agriculteurs ont de plus en plus recours à des produits utilisables en agriculture biologique pour protéger leurs cultures, or, ce sont des produits plus pondéreux. Il est donc urgent que nous travaillions collectivement à la définition d’indicateurs complémentaires, par exemple un indicateur de pression parasitaire, pour éclairer les politiques publiques » estime Emmanuelle Pabolleta, directrice générale de Phyteis.

 

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